Même si l’Union pour la République et la démocratie (URD) et une écrasante majorité des partis politiques de l’opposition ne participent pas aux assises du Dialogue national inclusif, ils accordent une attention particulière aux sujets en débats. “Nous restons attentifs aux conclusions du DNI notamment celles relatives aux accords d’Alger et à la révision constitutionnelle”, a affirmé Soumaïla Cissé lors du 4e congrès de l’URD.
Du 21 au 22 décembre, a eu lieu le 4e congrès de l’Union pour la République et la démocratie. Placé sous le thème : ensemble restaurons l’espoir, ce congrès ordinaire de l’Union pour la République et la démocratie s’est tenu dans un contexte marqué encore par les violences de masses qui s’installent durablement sur la majeure partie du territoire national, entraînant la désolation, les déplacements de population, le dénuement et le désespoir pour des millions de nos compatriotes.
“Nous sommes en guerre. Que de sacrifices consentis par nos soldats et leur famille. Que de vies arrachées à l’affection de leurs parents dans la fleur de l’âge. Que de veuves éplorées”, déplore les militants de l’URD.
Que ne dit-on pas, que ne lit-on pas… sur notre armée, s’interroge le président du parti l’honorable Soumaila Cissé. “Nos Forces de défense sont la cible, bien évidemment des groupes terroristes et criminels, mais peut-être surtout d’attaques sournoises, aux qualificatifs déshonorants et injustes. Nos FAMa tombent lourdement sous les coups assassins et dans les pièges des ennemis de notre nation. Nos FAMa, ce sont nous toutes et tous par délégation. Leur sang est le nôtre. Leur loyauté est la nôtre. Leur courage est le nôtre. Leurs craintes aussi, sont les nôtres. Seul un exceptionnel hommage, empli de reconnaissance, de compassion et de respect, chargé d’une profonde émotion et d’une indéfectible solidarité, doit leur être rendu. Et un soutien permanent doit leur être assuré. Cet hommage inclut les familles de nos soldats. Ces familles qui tremblent à chaque appel téléphonique, qui redoutent un message urgent, qui souffrent de l’absence, qui ont l’esprit torturé par l’angoisse…”.
“Au-delà de notre hommage aux FAMa, notre pays a bénéficié en des jours tragiques de la présence logistique et opérationnelle d’une importance capitale de forces extérieures armées. Je pense bien évidemment, aux éléments militaires de la France, de la Minusma et du G5 Sahel”, ajoute-t-il.
L’URD, comme le FSD, exige, d’une part : un audit financier et comptable dans les plus brefs délais sur l’utilisation des 1230 milliards votés par l’Assemblée nationale dans le cadre de la Loi d’orientation et de programmation militaire, une enquête approfondie sur la livraison, l’état et la disponibilité des équipements militaires, une enquête sérieuse sur l’absence de points d’eau dans la plupart des postes de sécurité.
“Et nous avons aussi exigé, d’autre part : un cimetière militaire national, lieu de recueillement et de souvenir, une pension aux veuves, une prise en charge des orphelins, une véritable politique de formation et de recrutement. L’URD rappelle ici, son soutien total aux forces armées et de sécurité. La nation malienne doit être solidaire, généreuse et reconnaissante. Notre congrès se tient au moment où prend fin le Dialogue national dit inclusif. Vous connaissez notre position sur ce sujet. L’opposition malienne, dans son écrasante majorité, a décidé de ne pas y prendre part, pour des raisons qu’elle a largement expliquées. Une bonne partie du mouvement social et des forces vives du pays ont pris la même décision que l’opposition avec des arguments similaires. Curieusement comme pour nous donner raison, l’ensemble des enseignants, sourds à l’appel à une trêve sociale demandée par le chef de l’Etat, viennent de déclencher une grève générale dans l’enseignement public et privé…”
Dialogue national inclusif…
S’agissant du DNI, Soumaila Cissé dira qu’ils ont demandé le dialogue depuis fort longtemps. “Nous sommes des hommes et des femmes de dialogue. Comme vous le savez, toutes nos propositions ont été rejetées pour empêcher tout compromis sur ce sujet, pour faire de nous des faire-valoir autour de décisions prises à l’avance, pour une entreprise de communication qui ne dit pas son nom. Nous avons écrit officiellement pour donner les 7 conditions de notre participation. A l’heure où je vous parle nous n’avons reçu aucune réponse écrite. Bien entendu, cela n’est acceptable pour aucun démocrate, soucieux de l’avenir de son pays. L’informel n’est pas le mode de gestion qui sied dans de telles circonstances. Toutefois nous restons attentifs aux conclusions du DNI notamment celles relatives aux Accords d’Alger et à la révision constitutionnelle”, soutient Soumaila Cissé.
Réforme du système électoral…
En réponse aux préoccupations, l’URD souhaite une réforme du système électoral, les réformes institutionnelles et les réformes administratives. “Face au désarroi qui est, aujourd’hui, celui du peuple malien, je demande de garder Espoir. Notre peuple ne peut pas sombrer. Nous ne pouvons pas subir le sort qu’on veut nous imposer. Quand on s’appelle le Mali, on n’a pas droit à la résignation. L’URD doit continuer à porter l’espoir de millions de Maliens et de Maliennes. Ni l’ostracisme qui frappe nos cadres, ni les arrestations arbitraires, ni la calomnie, ne doivent nous distraire ou nous dévier du chemin que nous nous sommes librement fixés. Lire la suite sur aumali…
Bréhima Sogoba
Source: l’indicateur du renouveau