Epargné jusqu’à présent par les sanctions onusiennes, Hamadoun Kouffa fait désormais l’objet des foudres de la communauté internationale, qui reconnaît ainsi à quel point le djihadiste est un diable pour notre Mali. Les noms d’autres de ses compères, Mohamed Ousmane Ag Mohamedoun, Mohamed Ould Mataly, Mahri Sidi Amar Ben Daha, Mohamed Ben Ahmed Mahri Houka Houka et Ahmed ag Albachar pour ne pas les nommer, connus pour l’ambigüité de leur positionnement à l’égard du terrorisme, figuraient déjà sur la liste tant redoutée des sanctions émises par le Conseil de sécurité des Nations Unies.
C’était sans doute pour vouloir donner une chance à la paix dans le Macina, pour éviter de rajouter de l’huile sur le feu allumé par les djihadistes que ces sanctions n’avaient pas été prononcées. On pouvait alors y voir une concession faite par la communauté internationale au pouvoir bamakois, lui laissant ainsi une chance de mener à bien des négociations de paix.
Or, malgré la main tendue, rien n’est venu, ni la paix, ni la fin des crimes. Au contraire, on assiste dans le Centre à un déchaînement incontrôlable des violences, à des horreurs passant du vol à l’assassinat, de l’enlèvement à la torture d’hommes et de femmes coupables de vouloir vivre paisiblement, sans le sabre djihadiste au-dessus de la tête.
La confusion semée au plus haut niveau par les conclusions du DNI entre les pro et anti-négociateurs a fini de décider l’Organisation onusienne. Ces sanctions contre le terroriste peul du Centre Mali sont venues rappeler à ceux qui l’auraient oublié dans une sorte de léthargie coupable que Kouffa est un assassin et qu’on ne négocie pas avec les terroristes.
Idrissa khalou
Tenon