Le phénomène Haidara est un bon business. Certains de ses proches qui ont fait fortune rien qu’avec son nom savent de quoi je parle et ils ne s’en cachent pas. D’ailleurs, le guide lui-même n’est pas contre cela et se réjouit que d’autres personnes vivent de lui. Il l’a dit dans plusieurs de ses prêches.
A chaque Maouloud, ce sont plusieurs millions de personnes qui convergent vers le guide des ançar dine pour toute une semaine sinon plus pour la célébration. C’est la plus grande visite touristique et religieuse au Mali, une vraie aubaine.
A Touba au Sénégal, l’état injecte des milliards dans l’organisation du Maouloud des religieux et a même créé un centre dédié à cela. Les retombées économiques sont visibles et palpables. Voilà pourquoi, ça ne gêne personne de quelque religion que ce soit, de voir les pouvoirs publics sénégalais mettre autant d’argent du contribuable dans le Maouloud, bien que le pays soit laïc.
A l’image du Sénégal, le Mali peut créer un centre d’affaires autour de Haidara en aménagent une grande superficie de terre dans une localité avec des hôtels, des centres commerciaux, des espaces verts et de récréation, des supermarchés, des centres de business agro-alimentaire etc. pour tirer profit des nombreux pèlerins que le Chérif Ousmane Madani Haidara draine à Bamako. Ça donnera plus d’aura à Haidara mais c’est un gagnant-gagnant entre lui et l’Etat. C’est un droit pour l’État et des peuples.
Il est temps pour le Mali de diversifier ses ressources pour atteindre un bon développement. L’intervention de l’État permettra une bonne organisation de la chose avec beaucoup plus de responsabilités et de nouveaux fidèles.
L’autre exemple le plus visible est celui de l’Arabie saoudite dont le Hadj est la première source de revenus du pays malgré leurs richesses en pétrole et autres. Haidara peut nous être cette base économique et touristique. Certes, les cérémonies de Maouloud ne durent que 15 jours par an mais en créant un centre d’affaires autour du Chérif de Bamako, les fidèles viendront pendant toutes les saisons de l’année suivre ses prêches, ses bénédictions et sa majestueuse grande prière du vendredi. Une sorte de petite Oumra pour ceux qui vénèrent Haidara. Et cela s’étale sur toute l’année.
Ses critiques me diront que ceci…ou cela mais c’est la finalité et les objectifs qui comptent. En Afrique, il est la seule personne vers qui convergent autant de monde. Ce n’est pas fortuit. Ne le jugeons pas.
Si le Mali réussissait le phénomène Haidara, d’autres beaux exemples vont suivre. Sortons des querelles de personnes et faisons en sorte que tout le pays gagne le centuple de ce que Haidara lui-même gagne pour lui seul maintenant. Haidara est une chance que Dieu ne donne pas à tous les pays. Notre État doit être stratège et innovant et y tirer profit.
C’est ma vision.
Correspondance particulière