Plusieurs partis politiques de l’opposition ont affirmé qu’ils ne prendront pas part au prochain gouvernement de Boubou CISSE. Parmi les plus influents, il y a les partis URD, Fare, CNID-FYT, l’ADP-Maliba, le parti Sadi. Pour divers motifs, ils soutiennent que le pouvoir ne respecte pas les préalables d’un gouvernement de large ouverture.
Selon plusieurs sources, le parti Union pour la république et la démocratie, URD, a convié une réunion de son bureau politique national. À l’issue de cette rencontre d’urgence, le parti a décidé de ne pas participer au gouvernement de large ouverture proposé par le président IBK en vue d’apaiser le climat politique. En effet, depuis la nomination du Premier ministre, le parti de Soumaila CISSE avait laissé entendre qu’il ne fera pas partir de la nouvelle équipe. Selon les mêmes sources, l’URD de Soumaila CISSÉ ne rentrera pas dans le Gouvernement de large-ouverture même si le Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD) sera signataire de l’accord politique en négociation.
Par ailleurs, certains observateurs politiques commentent que cette stratégie de l’URD est une diversion pour maintenir sa mainmise sur les 500 millions de FCFA du chef de file de l’opposition.
De même, le comité directeur parti CNID-FYT s’est réuni, hier mercredi ; autour de sa participation au gouvernement de large ouverture. À l’issue de la rencontre, le parti a pris la décision de ne pas y figurer. Sur sa page tweet, le président du parti, Me Mountaga TALL, confirme la nouvelle en ces termes : « le comité directeur du CNID-FYT réunit en session extraordinaire, ce mercredi 1er mai 2019, a décidé de ne pas participer au prochain gouvernement et de s’investir dans la préparation du dialogue national inclusif. Le CNID souhaite bonne chance à la nouvelle équipe et au PM ».
Aussi, il y a le parti Fare qui a précisé sa position. Le parti de l’ancien Premier ministre, Modibo SIDIBE, selon des sources, ne sera représenté dans le nouveau gouvernement parce qu’il estime qu’il y a des préalables non respectés par le pouvoir. En effet, pendant longtemps, le parti avait souhaité un dialogue refondateur et inclusif qui discutera des questions de l’éducation, de la sécurité, du front social, etc. Selon les mêmes sources, Fare ne souhaite pas s’engager dans un gouvernement qui n’a pour l’instant la priorité que la révision constitutionnelle.
La Solidarité africaine pour le développement et l’indépendance, SADI, du Dr Oumar MARIKO, selon son secrétaire politique, M. Babarou BOCOUM, point question pour son parti de siéger dans un gouvernement dit de mission pour mettre en œuvre le programme gouvernemental 2019-2023 du président IBK.
Par Sikou BAH