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Gestion des collectivités : Cafouillage à Sitakily

C’est à travers un SOS pour la commune de Sitakily que l’on apprend que l’or et la perspective des milliards débloqués pour le développement local sont devenus des problèmes. Selon des militants du parti Sadi, une mafia veut coûte que coûte siphonner les caisses de la municipalité. Elle aurait tout planifié pour faire annuler la délégation de signature du maire, en violation de l’article 237 du Code des collectivités, au profit d’un inculpé, non détenu à ce jour. Ce dernier ne répond à aucun critère légal de choix, même si le maire est écarté et mis en prison, selon Alaye Bocoum, un responsable de Sadi.

 

Le fonds du problème, c’est que l’argent coulerait à flot ; 15 millions sont mis sur la table. Aux dires des ressortissants de la localité, 1,9 milliard de francs CFA seraient déjà tombés dans les banques au compte de la mairie, à travers le payement de patentes des entreprises aurifères de la place.  « Cette information aurait rendu dingues tous ceux qui étaient habitués à faire la java avec les sous de la commune avant l’arrivée de Sadi aux affaires », rapporte Bocoum.

Pour lui, ce qui se passe dans cette affaire est unique en son genre en matière de délinquance financière et de gestion publique, vu la cohorte d’intéressés de tous bords qui se sont coalisés pour empêcher une gestion saine des ressources de la commune par le maire Sadi. Ce dernier est détenu depuis deux mois, presque sans être encore entendu sur le fond, même une seule fois. « Il paraît que cette mafia veut se servir de la justice à Kayes (justice en laquelle je crois encore) pour annuler, ce vendredi 18 juin 2021, je ne sais par quel moyen juridique, la délégation de signature faite en bonne et due forme par le maire depuis le 27 avril 2021 pour ne pas bloquer le salaire des 156 personnes (enseignants, infirmiers, autres agents) qui sont payés par la mairie », apprend-on.

Les politiciens locaux affiliés au Sadi estiment que les organisateurs du coup ont échoué sur tous les plans concoctés auparavant. Et coincés par leurs créanciers, ils veulent qu’un juge de Kayes annule la délégation de signature alors même que la loi est claire et le maire délégué a déjà commencé à travailler et a même signé dans la légalité certains mandats pour permettre à la commune de mener ses activités courantes. « J’exhorte la justice malienne, principalement le Procureur de la République, à poursuivre ces bandits pour mettre en prison les fautifs parmi eux en lieu et place du maire de Sadi, qui ne peut être et ne doit répondre de leur gestion à eux.Il a été installé juste le 11 février 2021.Ce serait plus juste et plus courageux », affirme Bocoum.

Nampaga KONE

Source: La Preuve

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