Putschiste érigé en Démocrate par la force des choses, le Général démissionnaire de l’armée malienne veut amener le mûr Peuple malien à prendre ses rêves à lui pour réalité. Celui qui a troqué ses galons de putschiste contre celui d’apprenti sorcier se lance sur une pente glissante, dans les feintes de la politique du ventre mou. Un apprentissage à une issue incertaine.
« Plus pressé que la musique, on danse mal », enseigne une sagesse universelle. Le Général Moussa Sinko Coulibaly foule allègrement au pied cette assertion en lançant gratuitement des invectives contre le pouvoir en place. Le goût immodéré du pouvoir étant à la base.
Le désormais ex Général qui affirmait aux premières heures de sa démission de sa volonté de préparer la candidature d’une tierce personne partageant sa vision politique veut se porter candidat à la Présidentielle de 2018. Un empressement qui étonne ses soit disant partisans. Le rassembleur qu’il se veut devient maintenant un avide de pouvoir. Que cache son empressement à devenir Président de la République ? Veut-il se protéger contre de possibles poursuites pour sa gestion contestée de la transition avec ses camarades militaires ?
Ce sont là des questions que se posent les citoyens avertis autour de la candidature du Général Moussa Sinko Coulibaly dont le lancement a eu lieu le dimanche dernier, en Commune VI du District de Bamako. Sans être dans les secrets des Dieux, le putschiste devenu acteur politique cache quelque chose. Quand on sait que ses camarades du coup de force du 22 mars 2012 sont en détention. Lui qui est l’un des bénéficiaires des largesses du pouvoir actuel fait volte-face en se posant comme ennemi juré du régime d’IBK, son bienfaiteur. Et il va jusqu’à menacer illusoirement de balayer ce dernier au terme du mandat finissant. L’Apprenti sorcier qu’il est, il oublie sa participation active dans le drame commis par les bouchers de Kati en 2012 mais les parents des victimes n’oublient jamais. Le Peuple malien les tient à l’œil pour avoir été à la base de la déchéance du Mali en mettant un coup d’arrêt à la marche démocratique du pays commis contre le régime d’ATT. Les Maliens n’ont pas fini de tourner ces douloureuses pages du coup d’Etat inopportun de mars 2012 dont lui Général Moussa Sinko Coulibaly est un acteur stratégique. Aujourd’hui, il veut encore opérer un autre coup en affirmant vouloir mettre fin à ce régime en septembre prochain. Aura-t-il la caution de ses compatriotes dans sa présente périlleuse aventure comme ils l’ont fait contre ATT. En tout cas, tout porte à croire que les Maliens ne se laisseront plus faire. Ils entendent barrer la route à ce colporteur d’utopie, qu’est le Général Moussa Sinko Coulibaly. Dont acte.
Ambaba de Dissongo
Le Pays