Brik a expliqué, dans une interview à la chaîne israélienne Kan, que les propos israéliens sur la poursuite de la guerre jusqu’à ce que le Hamas soit éradiqué, avec les grandes pertes israéliennes à Gaza, «ne sont que des slogans».
Dans son discours, Brik a souligné «qu’Israël a détruit, sur une période de 8 mois, des infrastructures et des biens immobiliers en surface dans la bande de Gaza, mais n’a pas abordé les centaines de kilomètres de tunnels».
Dans le même contexte, le général de division israélien a déclaré : «Les membres du Hamas sont présents dans la ville des tunnels, et ils sont revenus à leur volume antérieur, c’est-à-dire à des dizaines de milliers, parce que ceux qui ont été tués, qui étaient beaucoup moins que ce que le porte-parole de l’armée a prétendu, ont été remplacés par les jeunes».
Il a évoqué les déclarations du porte-parole de l’armée d’occupation, soulignant «qu’il ment éffrontement», notant que «les membres du Hamas ne sont pas tués par dizaines et par centaines comme le dit Hagari, et les soldats ne les affrontent pas dans les champs de bataille».
Brik a révélé avoir parlé à des officiers de terrain, qu’il a qualifiés de «très haut placés», affirmant qu’ils lui avaient rapporté «ce qu’ils cachent aux niveaux supérieurs de leur direction», révélant «leur désir de parvenir à un cessez-le-feu» et ils affirment que «l’armée est épuisé, manque de munitions et les blindés sont épuisés».
L’ancien commissaire aux plaintes contre les soldats a affirmé – citant des officiers ayant les grades de généraux de division, de généraux de brigade et de commandants de brigade sur le terrain – que «l’armée non seulement n’a pas réussi, mais a également échoué et a perdu dans la guerre contre Gaza».
Il a ajouté : «ils perdent des soldats dans la réserve qui refusent de rejoindre le service à Gaza», ajoutant «qu’ils comprennent qu’il n’est pas possible de gagner ainsi», exigeant que «les combats doivent cesser maintenant, parce que nous sommes seulement en train d’être tués».
La guerre contre le Hezbollah aura pour conséquence une guerre régionale
Dans l’interview accordée à la chaîne Kan, Brik a évoqué l’évolution croissante des combats sur le front dans le nord de la Palestine occupée, soulignant que «le fait de s’engager aujourd’hui dans des combats terrestres, maritimes et aériens contre le Hezbollah ne restera pas seulement face au Hezbollah, mais deviendra également une guerre régionale globale».
Il a noté : «L’Iran participera dans cette guerre, car à travers l’attaque contre son consulat en Syrie, nous en avons fait notre principal ennemi de toute façon», rappelant «la présence de plusieurs factions qui combattront Israël», en plus de «4000 missiles par jour et des drones qui cibleront Israël en cas de déclenchement de la guerre».
La Brigade israélienne a prévenu que «si l’armée israélienne entre au Liban par voie terrestre, alors qu’elle est épuisée et exige un cessez-le-feu à Gaza, il lui sera difficile d’atteindre le Litani», réitérant «les problèmes difficiles en termes de maintenance et de logistique».
Il a douté de la nécessité d’une telle guerre, affirmant que «tout Israël sera sous le feu, avec un effondrement complet des infrastructures, de l’électricité et de l’eau».
Dans le même ordre d’idées, le correspondant pour les affaires militaires de la chaîne Kan, Roy Sharon, a révélé qu’une lettre adressée par des dirigeants des divisions qui combattent dans la bande de Gaza au Premier ministre du gouvernement d’occupation, Benjamin Netanyahou, lors d’une discussion à huis clos, avertit que les forces sont épuisées après 9 mois de combat contre le Hamas.
«La lettre contenait des critiques de la part des soldats de réserve et des commandants concernant l’inégalité des charges (loi sur le recrutement), soulignant que cela un impact sur le terrain», selon Sharon.
Dans le même contexte, la chaîne israélienne Channel 12 a rapporté, dans un reportage sur le vieux matériel livré par l’armée aux soldats de réserve, et «qu’après 9 mois de guerre, et peut-être avant une guerre globale dans le nord, les plaintes continuent de la part des soldats de réserve déplorant des équipements anciens et insalubres, parlant de casques qui remontent aux années 1970 et de vieilles armures datant de plus de 20 ans, en plus des déclarations des soldats selon lesquelles ils sont incapables de combattre de cette façon».
source : Al-Manar