Du monument des martyrs au Gouvernorat de la ville, les populations de la cité des Askia a marché hier, lundi 22 octobre, contre le nouveau projet de découpage administratif du Territoire national qui a fait fuite à partir du Ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation. Les manifestants ont remis au Gouverneur de Gao un document dénonçant le projet de recoupage territorial et administratif de leur Région.
«Gao dit non au favoritisme» ; «Gao, c’est un territoire pour une même population», « Gao s’indigne contre le projet de la loi sur le découpage». Tels étaient, entre autres, les slogans pleins de sens qu’on pouvait lire sur les banderoles et pancartes derrière lesquelles les marcheurs qui étaient composés des organisations de la société civile et plusieurs autres corporations ont manifesté hier, lundi 22 octobre, dans la cité des Askia, leur protestation énergique. Après Goundam, la semaine dernière, les réactions de mécontentement continuent contre le nouveau projet du découpage administratif du territoire national. Cela, même si les plus hautes autorités nient l’existence dudit dossier dans les tiroirs du Gouvernement et de l’Assemblée Nationale. Le Mali aurait désormais (avec ce nouveau découpage) vingt (20) Régions administratives subdivisées en 93 Cercles et dix (10) Communes pour Bamako. Un projet de balkanisation avec un calendrier discriminatoire caché au profit de la minorité blanche notamment les localités nomades au détriment des zones sédentaires comme le cas de la Région de Tombouctou avec l’érection de Ber et Léré en cercles alors que d’autres localités pleines de ressources sont ignorées.
À Gao, c’est le même scénario, avec l’érection éventuelle de certaines collectivités nomades dont Achibogho, Anéfis, Essouk, Timétrine en Chefs lieux de Cercles de mêmes noms respectifs.
Ce nouveau projet, si rien n’est fait, conduirait le Mali à l’autonomisation des parties sous contrôle des mouvements armés signataires du laconique accord de paix issu du processus d’Alger. C’est leur pacte avec IBK qui est prêt à effacer le Mali indépendant et démocratique au profit de ses complices touarègues.
Seydou Konaté : LE COMBAT