« Ali Bongo n’a pas été élu comme on l’entend ». C’est cette phrase que Manuel Valls a prononcé à l’encontre du président gabonais dans l’émission On n’est pas couché sur France2, samedi, qui a tout déclenché. Elle n’est bien sur pas restée inaperçue à Libreville, qui a illico décidé rappelé son ambassadeur en France, dimanche soir.
Interrogé par l’humoriste Jéremy Ferrari sur la présence du Président Gabonais, Ali Bongo, à la marche républicaine du 11 janvier, après les attentats de Charlie Hebdo, le Premier ministre a surpris tout le monde en sous-entendant que le Président gabonais n’avait pas été élu démocratiquement.
Tout commence lorsque l’humoriste lui demande : « Comment vous expliquez qu’Ali Bongo se retrouve en tête d’une marche pour la liberté d’expression ? ». Et Manuel Valls de répondre contre toute attente : « Dans cette manifestation, il y avait des chefs d’Etat et de gouvernement. Vous retenez Ali Bongo, moi je retiens surtout un autre Africain, le Président malien élu lui : Ibrahim Boubacar Keïta ». « Ah, parce qu’il n’est pas élu Ali Bongo finalement ? », répond alors l’humoriste. « Non, pas comme on l’entend », conclut Manuel Valls.
Une affaire loin d’être close et qui pourrait bien détériorer les relations entre la France et le Gabon.
Source: afrik