Le Front de sauvegarde de la démocratie (FSD) a tenu une conférence de presse, vendredi le 12 avril 2019 à la Maison de la Presse. Cette conférence qui a rassemblé les acteurs politiques du FSD a été animée par l’honorable Soumaïla Cissé, président du FSD.
Selon, le président du Front de sauvegarde de la démocratie, Honorable Soumaila Cissé, l’heure est grave, la détérioration de la sécurité dans le centre du pays, est une raison pour tirer la sonnette. « L’ampleur de la violence a atteint des seuils jamais vus dans notre pays, des villages entiers ont été détruits, des populations entières sont victimes y compris des bébés, des femmes enceintes et des vieillards, des greniers sont incendiés et des animaux abattus », a dénoncé M. Cissé. L’heure est grave, dit-il, malgré toutes ces détériorations survenues au cours de l’année 2019, le dialogue public ne semble plus un jeu de ruine et de malice, pour gagner de temps plutôt que pour affronter la réalité. « Nous n’avons pas de solution nouvelle. Malgré, tout nous sommes prêts pour le dialogue, nous avons écouté nos autorités religieuses et coutumières, d’éminentes personnalités de notre pays et de nombreux citoyens ordinaires », a dit Soumaïla Cissé. Et d’ajouter « nous avons en toute responsabilité accepté la main tendue pour promouvoir un dialogue républicain de sortie de crise. Nous avons ainsi, rencontré le chef de l’État IBK à Koulouba le 26 février 2019, au cours de cette rencontre, toutes les menaces sur notre pays ont été clairement identifiées et des solutions proposées ».
Le cadre de concertation mis en place auprès du ministre de l’Administration Territoriale, malgré la détection de la plupart des acteurs de la classe politique et de la société civile continue de cesser, l’accord de paix est en penne. « En fin, le grand dialogue politique national souhaité par nos compatriotes de tout bord, depuis à ce jour aucune initiative n’est mise en œuvre », a déploré le chef de fil de l’opposition.
Pour lui, l’heure n’est plus au petit calcul politicien, « nous ne serons jamais complices d’une quelconque impuissance ou indifférence face aux tueries en marche, face à la détresse des enseignants, des médecins, des magistrats, des cheminots et toutes les couches sociales de notre pays ».
Selon lui, la révision constitutionnelle apparaît aux jeux de nos interlocuteurs comme la seule priorité du moment, « ceux-ci est notre ambition pour le Mali, un Mali debout, réconcilié, sécurisé, uni et solidaire. Le dialogue national est incontournable, nécessaire, ce dialogue national est une urgence absolue. Nous avons activement participé au rassemblement historique le 5 avril 2019 sur la Place de l’Indépendance pour crier avec des milliers de nos compatriotes mobilisés ce jour, notre refus de la partition de notre pays, la dislocation de notre pays, de l’instrumentalisation de conflit ethnique, notre refus de la fatalité des grèves récurrentes, notre refus de la mauvaise gouvernance et notre refus l’incompétence du gouvernement actuel », a dit le président du FSD Honorable Soumaïla Cissé.
Pour l’ancien ministre de la Communication Choguel Maiga, avant de faire une révision constitutionnelle, « il fallut que nous discutions ensemble sur ce que nous voulons pour notre pays, il y a des Institutions qui marchent il y’a d’autres qui ne marchent pas, tout ça devrait être l’objet de discussion », a-t-il dit.
Napa Bocar Abdou stagiaire
La Lettre du Mali