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France : “Ils sont les plus prétentieux, arrogants et impolis du monde”

Lambert Wilson a débuté son discours par des salutations en anglais. Et pour cause : Nicole Kidman, Tim Roth, héros du film d’ouverture de Cannes, et bon nombre de stars internationales étaient dans la salle. Dans un anglais parfait, l’acteur a expliqué : “Les Français sont le peuple le plus prétentieux, le plus arrogant et le plus impoli au monde.” Et d’ajouter dans un sourire : “Contre toute attente, les Français partagent cet avis.” Le discours a donc continué dans la langue de Voltaire.

 

Faits divers

 

 

Revenant sur la quinzaine qui s’annonce, il a prévenu les novices : “Le monde entier vous passera au crible jusqu’à vos orteils, vos cils recourbés, vos mains manucurées, vos bouches repulpées, vos corps gainés par des fermetures éclair héroïques. Et on m’a dit que pour les femmes, c’était encore plus de travail”, plaisantait-il. “Des heures, des semaines, des mois de torture pour arriver devant les caméras. Jusqu’au dernier rang là-bas, je vous dis bravo, vous êtes mes héros.”

Lambert Wilson a rendu hommage aux réalisateurs en herbe, “un jeune homme ou une jeune femme”, “qui ont emprunté leur tenue” et qui sont assis au dernier rang du Grand Théâtre Lumière et rêvent de “rejoindre la grande famille psychotique du cinéma”. “Dans quelques années, peut-être seront-ils à cette même place pour présenter cette céréomie, je le leur souhaite du fond du coeur.”

Lambert Wilson a également eu un mot pour tous les grands cinéastes disparus ayant marqué l’histoire de Cannes et a dédié son discours à Alain Resnais, en espérant que de là-haut, on prenne bien soin de lui.

Place au miracle

Il a ensuite laissé “place au miracle”, au cinéma. Un très bel hommage en images et en musique avec Michael Nyman, auteur de la bande originale de “La leçon de piano”, a été rendu à Jane Campion, présidente du jury. Elle a confié que sa carrière n’aurait pas été possible sans le Festival de Cannes. “Cannes ose, Cannes choisit des films dans le monde entier, qu’importe le budget ou les stars. Cannes fête tout le cinéma, les films avec une vision unique, une voix spéciale. Cannes aime ce qui ose, et aussi parfois les réalisatrices. Je suis honorée d’être présidente d’un jury magnifique.”

Quelques pas de danse avec Nicole Kidman

Lambert Wilson a alors quitté le sérieux emprunté en début de cérémonie pour réaliser son fantasme : partager quelques pas de danse avec Nicole Kidman. Entre les rangs, ils se sont donc exécutés (voyez toutes les photos ici). Wilson a ensuite poussé la salle un peu guindée à chanter “Happy birthday” à Tim Roth et Sofia Coppola. Il a fallu attendre la fin pour que le maître de cérémonie fasse preuve de légereté. Sur Twitter, les internautes avaient du mal à se décider : ennuyant ou intéressant, ce discours ? Lambert Wilson a expliqué un peu plus tard sur le plateau du Grand Journal avoir été “rattrapé par l’émotion en cours de route”. “C’est écrasant, j’ai été très ému”.

C’était également le cas de Chiara Mastroianni, touchée de voir son père sur les affiches. Accompagnée d’Alfonso Curaon, ils ont lancé les festivités en plusieurs langues, rappelant aux Français “prétentieux et arrogants” (cfr. haut d’article) que Cannes n’est pas la fête du cinéma bleu-blanc-rouge mais bien celle du cinéma international. Les choses sérieuses peuvent commencer.

 

Afp

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