La gestion des ressources naturelles du Mali est en péril. Le dernier rapport du Bureau du Vérificateur Général (BVG) sur la Direction Générale des Eaux et Forêts (DGEF) est accablant : fonds mal gérés, recommandations non appliquées, manque de transparence… À l’heure où la planète lutte contre le changement climatique, le Mali semble incapable de protéger ses propres ressources.
Un patrimoine en danger
Bamada.net-Nos forêts et nos zones protégées ne sont pas seulement des réserves de biodiversité, elles sont aussi essentielles pour l’équilibre écologique et économique de notre pays. Pourtant, elles sont victimes de déforestation anarchique, de spéculations foncières et d’un braconnage incontrôlé.
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Face à ces défis, le Fonds d’Aménagement et de Protection des Forêts et celui de la Faune devaient être des outils efficaces de préservation. Or, que constate-t-on ? Une gestion approximative, où des pratiques opaques et des lacunes administratives sapent tout effort de conservation.
Des recommandations ignorées, une transparence bafouée
Le BVG a formulé sept recommandations pour corriger les dysfonctionnements. Résultat : seule la moitié a été appliquée. Faut-il y voir une négligence, un manque de volonté politique ou une inertie administrative ?
Plus grave encore, l’opacité persiste dans l’attribution des marchés publics liés à la gestion des fonds environnementaux. Les soumissionnaires évincés ne sont même pas informés du rejet de leurs offres, une pratique qui ouvre la voie aux favoritismes et aux détournements déguisés.
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Quant aux carnets de suivi des ressources forestières, ils sont toujours mal tenus. Comment espérer lutter contre l’exploitation illégale si les outils de contrôle eux-mêmes sont laissés à l’abandon ?
Changer de cap avant qu’il ne soit trop tard
Le temps des rapports et des constats est révolu. Il faut agir ! L’État doit impérativement restaurer la transparence et l’efficacité dans la gestion des fonds destinés à la protection des forêts et de la faune. Cela passe par un suivi rigoureux des fonds alloués, des sanctions exemplaires en cas de manquements et une refonte des mécanismes de contrôle.
La lutte pour la préservation de nos ressources naturelles est une bataille qui ne peut être gagnée que par une gouvernance exemplaire. Car derrière chaque hectare de forêt perdu, chaque espèce en voie d’extinction, c’est notre avenir qui s’efface.
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MLS
Source: Bamada.net