Face à la recrudescence des agressions contre les albinos, la Fondation Salif Kéïta a décidé de monter au créneau pour dénoncer et sensibiliser les populations sur la problématique. C’est dans ce cadre qu’une conférence de presse a été organisée le samedi 6 janvier 2018 au siège de la Fondation .
Déjà deux cas officiels de trop dans notre pays, deux enfants atteints d’albinisme disparus, un troisième qui a échappé de justesse à un kidnapping; cause de la tentative d’enlèvement ? selon la permanente de la Fondation, Fatoumata Touré, l’enfant aurait eu des échanges avec son ‘agresseur’ qui l’aurait demandé ses habits afin qu’il puisse l’apporter à son charlatan pour avoir de la richesse.
Un fait assez nouveau au Mali car même si les albinos souffrent de discrimination, souvent prises comme personnes démunies à cause de leur handicap. Il était jusque là rare qu’au Mali on assiste à des cas d’enlèvement ou des crimes pour des fins rituels.
Et c’est dans un souci de mieux protéger, éveiller les consciences des autorités et des populations, que la Fondation Salif Kéïta, fidèle à sa mission, a animé une rencontre avec les médias en vue sensibiliser le grand public sur cette dangereuse situation.
La présidente de la Fondation Natènè Kéïta dans son intervention, a brièvement présenté l’albinisme, maladie génétique affectant la pigmentation qui se caractérise par un déficit de production de mélanine. Les personnes albinos sont confrontées à des problèmes de vues et d’autres sensibilités d’où l’importance pour elles de se protéger les yeux et la peau des rayons UV du soleil .
Albinos lui même, l’artiste Salif Kéïta a crée en 2006, une Fondation qui porte son nom avec pour mission de soutenir et accompagner les albinos. C’est dans ce cadre que la fondation distribue des crèmes aux albinos du possible de sa bourse, œuvre pour la scolarisation des enfants touchés par l’albinisme et sensibilise également les consciences pour une meilleure acceptation de l’albinos dans la société.