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Fondation du G5 Sahel : la forte contribution d’IBK

Le président sortant du G5 Sahel, le malien Ibrahim Boubacar Kéita le dit et le répète souvent : mettre en place ce regroupement ne fut pas chose aisée. Entre les moqueries et les railleries des uns et le scepticisme et le doute des autres, il fallait se frayer un chemin et se faire une place dans un espace saturé croit-on par de multiples organisations. Trois ans après sa création le 16 février 2014, le président malien a été choisi par ses pairs pour en assurer la présidence lors du sommet ordinaire du 06 février 2017. Au moment où son mandat prend fin, force est de reconnaître que IBK a fortement contribué à jeter la lumière sur le G5 Sahel, à renforcer ses fondations et à le rendre crédible.

On pourrait penser que le président malien a plus de raisons que ses pairs de voir le G5 Sahel, surtout dans son volet sécuritaire, engrange des victoires, rapidement. En effet, aucun des pays membres n’est autant sous la pression des groupes terroristes et en proie à une insécurité métastasée que le Mali. Même si le contexte sécuritaire est pour le moins tendu pour l’ensemble, le Mali plus que tous les autres est sur la corde raide. Les aspects de sous-développement et de pauvreté ou le les flux migratoires avec leur lot de trafics humains frappent d’un égal désarroi les pays membres du G5.

Un an et plusieurs voyages et réunions extraordinaires après, IBK a bousculé les partenaires du G5 pour accélérer la mise en place de la Force Conjointe du G5 Sahel (FC-G5S), son bras armé, et le Programme d’Investissements Prioritaires (PIP), son pilier économique. Pour ces deux volets, c’est le fonds qui manquait le plus : 275 milliards de Francs CFA pour la Force Conjointe, et près de 8000 milliards de Francs CFA pour le PIP. Il fallait donc s’armer de volonté et de détermination pour sensibiliser les partenaires et mobiliser les ressources financières.

Du jour où il a été porté à la tête du G5 Sahel à aujourd’hui, IBK n’a plus voyagé pour le Mali seul. Mieux, presque tous les plaidoyers menés du Qatar à Abu D’Abi en passant par Abidjan, New York, Addis Abeba, il a attiré l’attention des potentiels appuis financier sur l’urgence à venir au chevet du G5 Sahel. Dans un autre vocabulaire, on aurait dit qu’il fut le meilleur VRP du G5. Aidé en cela par ses pairs et par le président français Emmanuel Macron qui a vite compris la nature des enjeux (il a récemment sollicité le Japon et la Chine au profit du G5 Sahel). Le financement n’est pas totalement bouclé mais la dynamique engagée laisse croire que l’espoir est permis. « À ce jour, la FC-G5S a enregistré 294 millions d’euros d’annonces de contribution sur le budget prévisionnel de 423 millions d’euros (soit 69,5%) », a révélé le secrétaire permanent du G5 Sahel, Najim Elhadj Mohamed après la rencontre de Paris du mois de décembre dernier. Il s’est dit convaincu que « ce niveau de financement permettra, une fois les mécanismes de sa mobilisation et de sa bonne gestion définis, d’assurer la pleine opérationnalisation de la Force conjointe». Du côté du PIP aussi, les choses bougent, lentement certes, mais elles bougent sûrement. Dans un premier temps, le PIP devra coordonner les nombreux projets de développement dans une sorte de synergie avec ceux en cours dans les pays membres. Dans un second temps, il s’agira pour le PIP d’impliquer fortement des partenaires comme l’AFD, la Banque Mondiale, le PNUD, etc.

La cellule de communication de la présidence

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