À l’approche des élections régionales 2017 et de la présidentielle 2018, le pouvoir malien connaît un état de fébrilité, sans précédent, tant les chances de succès semblent incertaines. Pour tenter de prendre la main, des mesures sécuritaires sont prises par le régime pour surveiller les faits et gestes des opposants.
À en croire des sources bien introduites, le ministre de la sécurité intérieure, dans une note interne, a adressé aux forces de sécurité des instructions fermes pour traquer et collecter des informations sur le moindre fait et geste des opposants. Parmi les personnalités visées par cette surveillance, le chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé est la cible principale. Désormais, aucun élément des forces de sécurité ne doit couvrir un événement de l’opposition sans avoir un avis préalable du ministère. Les radios privées sont placées sous la surveillance des renseignements généraux. Les télés seront surveillées par le bureau de synthèse des renseignements.
Les réunions, meetings, caravanes et visites de l’opposition doivent être signalés par les commissariats de police. La compagnie de circulation routière est également au cœur de ce dispositif, les chefs de postes des ronds points doivent informer le pouvoir de tous les passages des responsables de l’opposition. Une vigilance accrue doit être portée sur les têtes de liste mais aussi sur Ras Bath et ses militants CDR.
Enfin dans l’administration, le service des renseignements doit collecter les noms des cadres et agents qui soutiennent l’opposition. Au ministère de la sécurité 16 officiers sont mobilisés pour centraliser les renseignements remontés.
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