Les manifestations pour la désobéissance civile ont repris juste après la fête de Tabaski. Le 3 et le 4 août, pas de barricades sur les artères principales, ni d’affrontements avec la police. Mais plusieurs services publics ont été fermés par des jeunes en colère qui ont sillonné les artères de la ville de Bamako.
Malgré cette détermination des jeunes du M5-RFP à faire respecter le mot d’ordre de « la désobéissance Civile » qui a connu une trêve pour la fête de Tabaski, Sur les deux rives (droite et gauche), la matinée de lundi était relativement calme même si des mouvements sporadiques des jeunes circulant en moto ont été perçus par endroits. Cela n’a pas empêché la population de vaquer à ses occupations. La situation était plutôt relativement calme par endroits. Une situation qui reflète les lendemains des fêtes comme d’habitude.
Néanmoins, il faut noter qu’à Sébéninkoro, le quartier résidentiel du président IBK, quelques tas d’ordures ont été déchargés tôt le matin sur certaines voies. Au même moment, les forces de l’ordre et les services de protection civile étaient en position, vers 11 heures à l’entrée du quartier. La sécurité a été aussi renforcée à l’entrée de la Cité Administrative où les travailleurs vaquaient tranquillement à leurs occupations. Selon une source, le dispositif sécuritaire a été renforcé aux alentours de la télévision nationale au quartier Bozola.
Cependant, de l’autre côté du fleuve (rive droite), la commune V a été aussi relativement calme surtout au quartier Kalaban-Coura. Mais les quartiers de Badalabougou jusqu’à Magnambougou, où se trouve le siège de la CMAS de l’Imam Mahmoud Dicko, tout était presque désert. Par contre à Kalaban-Coro, les jeunes ont réussi à bloquer l’entrée des bureaux du sous-préfet. Le cortège de ces jeunes en moto est passé par le quartier Bacojicoroni- Golf où les forces de l’ordre ont essayé de les empêcher de paralyser la circulation.
Globalement, la journée de lundi n’a pas été influencée par « la désobéissance civile » mais plutôt par la fête de Tabaski dont la reprise est toujours lente. De source médiatique, à Kati et Bougouni, les postes de péage et la Douane étaient fermés et les passagers n’ont rien payé. En commune IV le service des impôts a été fermé. Dans la ville, des jeunes ont organisé des cortèges en moto, et ont fermé plusieurs services publics. Pour ces jeunes du Mouvement du M5-RFP, (…)
Source: NOUVEL HORIZON