Suite à l’apparition de la fièvre hémorragique virale de Crimée-Congo dans la région de Mopti, le ministre de la Santé et des Affaires sociales, M. Michel Hamala Sidibé, accompagné d’une forte délégation pluridisciplinaire, a quitté Bamako, ce jeudi 5 février, pour la Venise malienne.
Cette mission permettra de peaufiner des stratégies pour renforcer le système de surveillance épidémiologique en vue de la détection et du diagnostic précoces de cette maladie.
Depuis l’annonce de la survenue de cette maladie, appelée »Fièvre hémorragique virale de Crimée-Congo », un vent de panique s’installe, ajoutant à ce qui est en train de devenir une psychose depuis l’apparition du Coronavirus, qui fait des milliers de décès.
Dans un communiqué, le ministère de la Santé et des Affaires sociales certifie la découverte des cas de fièvre hémorragique virale de Crimée-Congo dans le village de Kera, dans l’aire de santé de Korientzé, dans le district sanitaire de Mopti. Le message indique, toutefois, que, sur 14 présumés cas, trois ont été testés positifs au laboratoire d’analyse Serefo.
Cette affection, qui se transmet par la piqûre de tiques, a été détectée sur un berger, âgé de 39 ans. Selon les autorités sanitaires, sa maladie a commencé vers le 05 janvier 2020, dans les pâturages de l’aire de santé de Sampara. Huit jours après l’apparition du premier signe, le patient est décédé.
Ainsi entre le 11 et le 30 janvier 2020, cinq personnes auraient développé les mêmes signes et symptômes dans la plupart des cas hémorragiques suivis de décès. Qui sont survenus dans les 10 jours suivant les premières manifestations des signes. Ces cinq personnes sont toutes issues de la même famille et ont eu des contacts directs avec les malades.
Le Directeur national adjoint de la Santé et des Affaires sociales, Dr. Abdoulaye Guindo, certifie qu’on peut contracter cette maladie en ayant été en contact direct avec des animaux domestiques. Selon lui, il n’y a pas de vaccin actif sur le virus. Mais l’orateur soutient qu’il y a des traitements disponibles. Il invite à adopter les mesures d’hygiène édictées par les services de santé.
Il confirme également que la fièvre hémorragique virale de Crimée-Congo est transmise par les tiques, provoque des flambées de fièvre hémorragique virale sévère, avec un taux de létalité généralement voisin de 30%.
Rappelons que cette fièvre a été décrite pour la première fois en Crimée, en 1944. En 1969, on a établi que l’agent pathogène responsable était identique à celui qui provoquait une maladie repérée en 1956 au Congo.
Ramata Tembely
Source: l’Indépendant