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Fête du travail : L’Untm met d’ores et déjà le cap sur les nouvelles revendications des travailleurs du Mali

La Fête du travail a été célébré vendredi avec faste au siège de l’Untm en présence de plusieurs membres du gouvernement. Yacouba Katilé a affiché sa satisfaction après une année aux affaires pour avoir fait bouger les lignes. Le boulevard de l’indépendance était ainsi envahi par les syndicats du pays et les ministres de l’équipe gouvernementale.

De la tutelle incarnée par Raky Talla à ses collègues Mountaga Tall, Ampé ou Bathily, tous étaient à la fête qui se tient au moment où, l’équipe dirigée par Yacouba Katilé a réussi pas mal de prouesses au niveau de la revendication sociale. Le président IBK s’était même s’impliqué en personne en désavouant le ministre d’alors Bocar Moussa Diarra remercié lors du remaniement de Janvier 2015.

Yacouba Katilé et ses camarades ont réussi la plus grande fronde sociale après 24 ans la pluq belle. C’était en Août 2014, dernière grande sortie de l’Untm. 

Il a donc fait le bilan de sa première  année aux affaires, sans oublier les nouvelles revendications qui seront déposées au patronnât et au gouvernement.

Selon cet ancien douanier, au cours des dernières négociations, son bureau est parvenu à décrocher des accords sur environ 17 revendications laissées en suspens par l’ancienne équipe  de l’Untm.

La situation des travailleurs compressés, la sauvegarde des terres d’expérimentation de l’Ier, le maintien de l’Umpp dans le portefeuille de l’Etat, la fixation des primes et indemnités allouées aux fonctionnaires et la relance du secteur pastoral sont, entre autres, les points résolus ou en cours d’exécution.

Pour  le secrétaire général de l’Untm, les revendications phares de sa centrale syndicale avaient porté sur l’augmentation de la valeur du point d’indice, le relèvement du Smig et des allocations familiales, la réduction de l’Its et le maintien des tarifs de l’eau et de l’électricité. A ce jour, leur traitement et leur mise en œuvre se déroulent conformément au chronogramme.

A l’en croire, si tout se passe comme prévu, d’ici fin juillet, l’application de la nouvelle valeur indiciaire sera constatée sur les bulletins de paie. Aux dires de Yacouba Katilé, depuis le 24 Mars dernier, les textes sur le Smig et les allocations sont déposés au secrétariat général du gouvernement.

Il reconnaît que ces acquis sont insuffisants pour réduire la précarité des travailleurs et même de la population. Mais, il indique que  l’Untm compte déposer de nouvelles revendications.  «Sachez, sans entrer dans les détails, que pour une même Fonction publique, à diplôme égal, il y a non seulement des grilles différentes, avantageant certaines catégories sur d’autres. Mais, il y a aussi des âges de retraite différentes. Ce qui n’existe nulle part», a-t-il déploré. Une fois de plus, à l’en croire, il y a aussi des disparités dans le traitement des fonctionnaires d’Etat et ceux des collectivités : à travail égal, valeur égale. Pour la patron de la majorité des militants syndicaux, leur bien-être passe par une bonne gouvernance et une bonne politique de sécurité appliquées avec efficacité, une bonne démocratie pour un pays qui avance. «On accuse l’Untm d’avoir tourné le dos à la démocratie après le 26 Mars pour la laisser entre d’autres mains. Nous allons prendre des initiatives», annonce-t-il.

Sur la question du nord, de l’école, la santé, la gestion des subventions de l’Etat en faveur des agriculteurs, des éleveurs et des pêcheurs, le secrétaire général de l’Untm estime que leur bonne gestion peut conforter l’économie nationale et renforcer la sérénité des travailleurs. Il y a lieu de revoir le bilan de privatisation et voir ce qui peut être fait de correctif, sans oublier les revenus de l’exploitation aurifères objets de toutes les spéculations dans la foulée de la crise de Mars 2012. Tous ces points, poursuit M. Katilé, seront les points névralgiques dans les activités syndicales pendant l’année 2015.

Quant à la crise du nord, la conviction de l’Untm est qu’il faut aller maintenant vers une dynamique nationale, regrouper tous les fils du pays, sans préalable, sans exclusion. Dans cette optique, elle compte faire parvenir au chef de la mouvance présidentielle et au chef de l’opposition ses suggestions.

«Il nous faut la paix. Car, sans elle, il n’y a, ni République ni président, ni chef de l’opposition ni partis politiques, ni syndicats», conclut le secrétaire général de l’Untm, fraîchement élu vice-président du Conseil Economique, social et culturel.

Idrissa KÉÏTA

source : Le Témoin

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