La fermetures des frontières nigérianes continue d’impacter négativement l’économie des pays voisins. Si le Bénin et le Ghana en font les frais, le Niger n’est pas exempte de toute déconvenues.
Les béninois souffrent de la décision unilatérale prise par Muhammadu Buhari fin août dernier. Le Niger vient lui aussi d’avouer ses peines ce mardi, au sujet de la fermeture des frontières nigérianes actée depuis le 21 août 2019. En effet, à l’occasion d’une rencontre avec une délégation du Fonds monétaire international (FMI), Mamadou Diop, le ministre nigérien des Finances a estimé à « une quarantaine de milliards de francs CFA la baisse des recettes de son pays due à la fermeture des frontières du Nigeria ». Selon Jeune Afrique, pour compenser ce manque à gagner, Mamadou Diop, a expliqué qu’il avait obtenu auprès de ses partenaires « des ressources » budgétaires « supplémentaires, dont une partie viendra compenser la baisse des recettes ».
En octobre, Charles Owiredu, vice-ministre des Affaires étrangères du Ghana, avait plaidé pour la réouverture des frontières par le Nigéria, lors d’une rencontre avec l’ambassadeur Zubairu Dada, responsable des affaires étrangères au Nigéria. L’autorité ghanéenne avait notamment évoqué l’impact négatif de la fermeture des frontières nigérianes sur son pays.
Le Nigéria a fermé ses frontières terrestres pour dit-il, mettre fin au mouvement des armes illicites et d’autres produits de contrebande via les différents points d’entrée dans le pays. A cela, s’ajoutent également des raisons économiques. Les autorités nigérianes assurent cependant, que la fermeture des frontières est une mesure temporelle. Mais les pays concernés par cette mesure doivent se plier aux conditions fixées par le président Muhammadu Buhari.
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