Jamais la brutalité et la bestialité n’ont atteint un niveau aussi grave au Soudan du Sud en proie, à un conflit fratricide désastreux depuis 2013. Dans un rapport produit par les enquêteurs de l’ONU, ces derniers accusent les troupes gouvernementales sud-soudanaises de s’être livrées à un viol envers les femmes et les filles. L’armée sud-soudanaise serait entrée chez elles pour les violer et brûler vives. Le rapport parle même d’une « brutalité nouvelle » de ce conflit, auquel le pays est confronté quatre ans après qu’on l’ait amputé du Soudan.
Dans leur rapport, les enquêteurs onusiens, parlent de 115 victimes et témoins sur lesquels ils se basent pour mettre en garde les auteurs contre des « violations des droits de l’homme généralisés ». Ces attaques ont été attribuées par les rescapés à la SPLA et ses alliés constitués des milices de Mayom. « Les survivants de ces attaques ont affirmé que la SPLA et ses milices alliées du département de Mayom ont mené une campagne contre la population locale, tuant des civils, pillant et détruisant des villages, et provoquant le déplacement de plus de 100 000 personnes », rapporte l’ONU.
Le pays est plongé dans une spirale des violences armées aggravée par des tensions communautaires à cause de la fissure politique de 2013, entre Salva Kir, président du Sud-Soudan et Riek Machar, son ancien vice-président qui luttent tous les deux pour le pouvoir
Depuis le début, le conflit du Soudan du Sud semble avoir été oublié par la communauté internationale alors que les massacres de part et d’autres se poursuivent dans l’impunité totale. Selon l’ONU, le conflit a déjà fait plusieurs milliers de morts et des milliers de déplacés. Les femmes et les enfants sont les principales victimes de ce meurtrier conflit, qui s’enlise, dans le silence le plus complet.
Source: afrik