Ce rocambolesque épisode qui a attiré l’attention de plus d’un, s’est passé dans la nuit du vendredi 8 au samedi 9 mai 2015 à Korofina en commune I du district de Bamako.
En fait, le nommé Soumaïla est un quadragénaire et père de plusieurs enfants nés dans son foyer avec son épouse Adja. Lequel foyer connait des moments difficiles comme ce jour où, par faute de moyens, tout le monde a dû crever de faim.
Ne manquant jamais de prétexte pour s’éloigner de son foyer, Soumi, dans l’après-midi de ce vendredi, convainc sa femme qu’il se rendait à la mosquée pour se rabattre chez son ex-patron, récupérer son argent et revenir s’acquitter du prix de la popote avant le petit soir. A chacun son souci, car Soumi qui est attendu jusqu’au crépuscule par sa femme et ses enfants ne rentrera pas.
Inquiète, sa femme Adja, enceinte depuis quatre mois, se pose de questions à savoir ce qui a dû arriver à son mari dont le téléphone ne sonnait pas.
Inquiète, Adja sort de sa maison et interroge ses voisins à savoir si quelqu’un a pu apercevoir son mari dans le parage. C’est là qu’elle croisa une de ses amies qui lui dit avoir bien vu son Soumi devant le petit bar « Babel » de korofina, non loin de Savane et près de leur maison.
Sans hésitation, Adja se rendit dans la rue qui abrite le bar. Le temps passe et Soumi n’apparaissait toujours pas.
« Arrivée devant le bar, je m’en doutais de ce que je pouvais faire si je le retrouvais avec une autre. C’est ainsi, indécise mais déterminée, Adja brava l’inconnu et s’introduisit dans ledit bar. J’ai passé à l’action et vu pour une fois, mon mari entre les bras d’une prostituée, nous a-t-elle révélé, avant d’ajouter. J’ai failli m’évanouir, tellement cela m’a paru dégoûtant. »
Dès l’entrée du bar, elle aperçut son époux entre les bras de Mamy, sortant d’une chambre de passe. Déçue, Adja n’a pu pipé mot dans le bar. Pour punir la prostituée, elle sortit du bar, se cacha dans l’obscurité et se saisit d’un gros caillou.
De la porte du bar, le couple déjà pris la main dans le sac, avançait sans inquiétude. Erreur !
Sans attirer l’attention de sa cible, Adja lui envoya le caillou dans le dos. En réponse, Mamy se mit à crier tel un chat qui miaulant. Paniquée, Mamy prend ses jambes pour se réfugier dans les alentours.
C’est ainsi que Soumi, pour voiler sa honte, se mit à bastonner son épouse enceinte.
« Pourquoi me suis-tu jusqu’à l’intérieur d’un bar ? », adressa-t-il à son épouse en la rouant de coups.
Interrogée par nos soins, l’épouse cocue estime que son mari l’a abandonnée affamée depuis le matin en lui promettant de revenir apporter de la nourriture aux enfants. Et, c’est dans un bar qu’il vint ambiancer alors que « nous mourons de faim à la maison, et de surcroit, avec une prostituée. »
« Laissez-moi la tuer, cette prostituée, cria l’épouse cocue. En toute réponse, Mamy la fera comprendre qu’elle n’est pas une prostituée car c’est par l’invitation de soumi qu’elle se trouve là. Il m’a promis de faire de moi sa deuxième épouse et c’est pourquoi je reste à sa dispositions en tout lieu».
Pis, Soumi, malgré les cris de sa femme qui se dit être enceinte, continua de la battre devant sa cliente.
En face, Mamy persifla, « je n’irai pas sans mes frais de transport, avant d’ajouter, Soumi donne-moi le prix d’un taxi pour que je rentre ! »
Soumi qui ne fut pas gêné par la foule, remit par l’intermédiaire d’un passant, un billet 2000 FCFA à Mamy qui s’engouffra dans un taxi.