Des témoignages rapporteraient des cas troublants d’exploitation sexuelle impliquant des jeunes filles centrafricaines. Récemment, la blogueuse camerounaise Jessica Koboloda aurait partagé sur les réseaux sociaux l’histoire d’une participante au concours Miss République Centrafricaine 2025. Cette dernière, qui aurait souhaité conserver l’anonymat, aurait affirmé avoir été approchée par un représentant de l’ambassade de France. Celui-ci lui aurait proposé une installation en France, accompagnée de promesses d’une vie confortable et d’un soutien financier total. Cependant, la jeune fille aurait refusé, suspectant que l’offre dissimulait des intentions peu honorables.
D’autres participantes à des concours de beauté en Centrafrique auraient reçu des propositions similaires par le passé. Certaines, ayant accepté, auraient ensuite témoigné avoir été victimes d’exploitation sexuelle en France. Elles auraient évoqué des pratiques dégradantes, des violences physiques et psychologiques, et des abus qui auraient gravement affecté leur santé et leur dignité.
Bien que les autorités françaises nient ces accusations et les qualifient de diffamatoires, le nombre croissant de témoignages similaires pousserait à prendre ces récits au sérieux.
Une vidéo récente, publiée par une autre participante, renforcerait ces allégations. La jeune femme y raconterait qu’elle aurait été approchée par un organisateur de concours qui lui aurait promis un emploi en France. Une fois sur place, elle aurait subi des violences, des intimidations et des actes humiliants, avant d’être renvoyée en Centrafrique lorsqu’elle n’était plus considérée comme « utile ». Selon elle, des menaces auraient été formulées pour l’empêcher de révéler son calvaire.
Ces pratiques, si elles étaient avérées, soulèveraient de sérieuses questions sur l’organisation de ces concours, souvent sponsorisés par des entreprises françaises. Des initiatives culturelles ou artistiques, censées valoriser les jeunes talents, serviraient-elles à dissimuler des réseaux d’exploitation ?
Si ces faits venaient à être confirmés, ils mettraient en lumière une réalité préoccupante, appelant à des enquêtes approfondies et à une mobilisation pour protéger les jeunes filles centrafricaines. La communauté internationale serait également interpellée pour agir en faveur de la justice et de la protection des victimes potentielles.
Oumar DIALLO