La cherté du prix des céréales sur le marché coupe le sommeil à plus d’un chef de ménage, y compris les plus nantis. Et pour cause. Les prix sont passés du simple au double dans un intervalle de douze mois. En effet, de 17 000 F CFA, il y a un an, les 50 kilos du riz Gambiaka se négocient présentement à 27 500 F CFA. Rien que ça !
Et pourtant, l’Etat, magnanime et soucieux du bien-être des consommateurs, a accordé en juillet 2022 des exonérations à des importateurs de céréales afin d’atténuer les prix sur les marchés. Aussi, malgré ses interventions comme la distribution gratuite de vivres aux démunis et des opérations pour stabiliser le marché à travers le Stock d’intervention de l’Office des produits agricoles du Mali (Opam), le tableau n’est guère reluisant.
La tension aujourd’hui est vive sur le marché des céréales d’autant plus que les promesses de la campagne agricole n’ont pas donné les fruits escomptés par endroits. Ce qui fait planer des incertitudes sur des récoltes. Dès lors, quel intérêt des exos accordées si les populations ont du mal à accéder à un prix raisonnable à leur base alimentaire ?
C’est la question qui taraude l’esprit des Maliens qui ont été éprouvés par les frais d’écolage des enfants et qui craignent d’ores et déjà les dépenses du futur ramadan.
La transparence prônée par les autorités de la Transition devrait nous permettre d’en savoir plus sur les tenants et les aboutissants des exos qui n’ont visiblement pas été à la hauteur des attentes des uns et des autres.
El Hadj A.B. HAIDARA