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Excision au Mali : Les acteurs prônent l’adoption d’une loi interdisant la pratique

Sur le financement de GMC (Global Media Campaign), une conférence de presse sur le thème : « l’excision : on en parle » s’est tenue, le samedi 28 août 2021, à l’Orphelinat NIABER de Sébénikoro (Bamako). Ladite conférence de presse était animée par Dr. Mohamed Cissé, Médecin généraliste, Mme Keïta Assitan Lountandy, Activiste GMC, en présence de Maïmouna Camara, Activiste GMC (Global Media Campaign), de la Présidente fondatrice de l’Orphelinat NIABER, Mme Sangho Maly dite Bibi et d’autres personnalités. Au cours de cette conférence de presse, les activistes ont invité les autorités maliennes à adopter une loi interdisant la pratique de l’excision au Mali.

Selon le conférencier, Dr. Mohamed Cissé, Médecin généraliste, les mutilations génitales féminines (MGF), plus communément appelées excision, désignent l’ablation totale ou partielle des organes génitaux féminins extérieurs et se pratiquent généralement avant les 5 ans. Avant d’ajouter que 73% des Maliennes sont excisées. Selon lui, 83% des Maliens souhaitent la continuité de la pratique de l’excision. Après ces statistiques, il a expliqué les 4 types d’excision au Mali. Pour Dr. Cissé, les causes de l’excision sont nombreuses au Mali dont les réalités socioculturelles. Dans son exposé, Dr. Cissé a énuméré les conséquences de l’excision avec les complications immédiates et tardives dont la douleur, l’hémorragie, l’incontinence, la rétention d’urine, l’infection, les difficultés lors de l’accouchement, l’épisiotomie, la fistule, l’infertilité, la sécheresse vaginale etc. Répondant aux questions des uns et des autres, Dr. Cissé a indiqué que la pratique de l’excision est interdite dans les hôpitaux. Et d’ajouter que tout personnel qui sera pris en train d’exciser sera sanctionné.

Quant à Mme Keïta Assitan Lountandy, Activiste GMC, il y a une diminution du taux de l’excision au Mali grâce à la sensibilisation. Cependant, elle a déploré l’absence de loi au Mali interdisant la pratique de l’excision. « Notre combat est l’adoption d’une loi criminalisant la pratique de l’excision au Mali à des peines d’emprisonnement », a-t-elle dit.

Maïmouna Camara, Activiste, membre du GMC (Global Media Campaign), a fait savoir que cette conférence de presse est organisée sous le financement du GMC pour mieux informer les enfants de l’orphelinat sur les causes et les conséquences de l’excision. Avant de demander aux autorités maliennes de lutter contre cette pratique néfaste à travers l’adoption d’une loi.

Pour sa part, la Présidente fondatrice de l’Orphelinat NIABER, Mme Sangho Maly dite Bibi, s’est réjouie de la tenue de cette conférence de presse dans son orphelinat. Selon elle, l’excision cause des séquelles dans la vie de la femme.

Aguibou Sogodogo

Source: Le Républicain

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