Le ministre des Droits de l’Homme et de la Réforme de l’Etat, Me Kassoum Tapo, a présidé, hier au sein de son département, l’atelier de validation du rapport national au titre du 3è cycle de l’examen périodique universel. C’était en présence de Guillaume Ngefa, directeur de la division des droits de l’Homme et de la protection de la MINUSMA, des représentants des départements ministériels et des organisations internationales.
Cet atelier de concertation doit valider le 3è rapport national de notre pays au titre du mécanisme de l’Examen périodique universel (EPU) du Conseil des Nations unies des droits de l’Homme basé à Genève. En vertu de ce mécanisme, les États membres des Nations unies exposent la situation des droits de l’Homme dans leurs pays respectifs, les mesures prises pour donner plein effet aux recommandations acceptées depuis l’examen précédent, ainsi que les défis et les bonnes pratiques enregistrés en la matière.
A l’issue de cet examen, l’Etat concerné reçoit des recommandations des autres États membres pour l’amélioration d’une situation particulière relevant des droits de l’Homme, recommandations qu’il a la latitude d’accepter ou de rejeter.
Le directeur de la division des droits de l’Homme et de la protection de la MINUSMA a souligné que l’objectif ultime de l’EPU est d’améliorer la situation des droits de l’Homme dans tous les pays et de traiter des violations des droits de l’Homme où qu’elles se produisent. Pour Guillaume Ngefa, la présentation du rapport national du Mali à Genève, en janvier 2018, constituera une opportunité unique pour mettre en valeur les efforts consentis par le gouvernement pour la mise en œuvre effective des 111 recommandations acceptées par le Mali lors du précédent exercice.
«Il s’agira également pour le gouvernement d’exposer, de manière objective, la situation des droits de l’Homme dans le pays, les défis et les difficultés rencontrées pour la mise en œuvre des engagements internationaux, mais aussi l’expression des besoins du Mali en matière d’assistance technique pour le renforcement de ses capacités en vue de la mise en œuvre des recommandations», a-t-il dit avant d’exhorter le gouvernement à faire montre de coopération et de volonté non conditionnée pour la promotion des droits de l’Homme en toutes circonstances.
Dans son intervention, le ministre des Droits de l’Homme et de la Réforme de l’Etat a rappelé que lors de sa visite de travail effectuée auprès du Haut-commissariat des droits de l’Homme à Genève, le directeur régional Afrique du Haut-commissariat aux droits de l’Homme et le chef de la branche EPU avaient prodigué de précieux conseils pratiques sur la préparation de la revue du Mali prévue pour janvier 2018.
Me Kassoum Tapo a indiqué qu’une requête d’assistance technique a été adressée à l’OIF en vue de mettre à la disposition de notre pays un expert pour la préparation du rapport national au titre du 3è cycle de l’EPU dont la date de dépôt est fixée au 15 octobre.
« Dans cette perspective, nous nous proposons de présenter le projet de rapport qui sera validé au cours du présent atelier au prochain conseil des ministres en vue de son approbation par le gouvernement avant sa transmission au Conseil des droits de l’homme », a-t-il assuré.
Le ministre Tapo a également souligné que la particularité du 3è cycle est liée à la situation difficile de notre pays en matière de droits de l’homme depuis 2012 et au-delà de tout le Sahel, voire le reste du monde.«Malgré des violations graves des droits de l’Homme constatées notamment dans le nord et le centre du pays, le gouvernement reste résolument engagé à protéger et à promouvoir les droits de l’Homme sur toute l’étendue du territoire national car le premier porteur d’obligation en matière de protection des droits de l’Homme reste l’Etat», a-t-il déclaré.
Par finir, Me Tapo a remercié le Haut-commissariat aux droits de l’Homme, à travers la division droits de l’Homme et de la protection de la MINUSMA, pour son soutien indéfectible au processus d’élaboration du projet de rapport national.
Mamadou SY
Source: Essor