Les épreuves du Diplôme d’Etudes fondamentales (Def) ont commencé hier lundi 16 août, sur toute l’étendue du territoire national. Il y a au total 229 250 candidats et 1705 centres d’examen. Les enseignants des écoles publiques qui observent 12 jours de grève ont refusé de participer à la surveillance. Néanmoins tout s’est passé sans incident. Nous avons fait un tour dans quelques centres d’examen.
Les candidats au Def cette année sont au nombre de 229 250 pour 1705 centres, selon des informations fournies par le ministère de l’Education. Les candidats composeront jusqu’au mercredi 18 août 2021. Tous les dispositifs nécessaires ont été mobilisés pour assurer la sécurité des centres d’examen avec la présence massive des officiers de police dans les établissements à Bamako.
Comme prévu, les enseignants grévistes n’ont pas participé à la surveillance des examens mais avec la médiation de certains partenaires des syndicats de l’éducation, les épreuves se sont déroulées sans aucun incident sur le terrain.
« Les enseignants observent leur mot d’ordre de grève, mais par respect pour les associations qui nous ont soutenus dans nos luttes, nous avons annulé le boycott des épreuves. Les autorités du ministère de l’Education ont eu beaucoup de difficultés à avoir le nombre de surveillants qu’il faut. Ils ont fusionné des centres et salles pour pouvoir repartir les surveillants. Au lieu de 25 candidats dans une salle, il y a 40 élèves dans les salles. A l’intérieur du pays c’est pire. A Bougouni, le Cap de Koumantou dans la Commune de Sanso, ils ont déployé des chasseurs (Donsos) pour surveiller les enfants », nous a informé Almoudou Touré, Secrétaire général et porte-parole de la Synergie des enseignants.
A cause de l’insécurité qui règne au centre du Mali, le conflit entre les chasseurs et les peulhs, le porte-parole se dit inquiet pour l’idée du ploiement des chasseurs dans les structures d’examen.
Le boycott des enseignants consistait à fermer toutes les structures d’enseignement scolaire. Après qu’ils aient renoncé à cette mesure, les épreuves du Def ont démarré dans un climat stable. Les chefs des centres que nous avons consultés hier ont rassuré qu’aucune anomalie n’a été enregistrée.
« Les épreuves se déroulent normalement, mais avec quelques rares absents. Dans mon centre, il y a 190 candidats dont 77 présents et 13 absents. Les surveillants sont au nombre de 12 répartis entre 7 salles. Il n’y a pas eu d’anomalie. Les premières épreuves ont été la rédaction de 8 heures à 10 heures et la géographie de 10 heures à 12 heures », a indiqué Hamidou Samaké, conseiller pédagogique du Cap de Banankabougou, chef du centre 501 logement 2
Il invite les candidats à travailler et compter sur leur propre effort.
« Les candidats sont venus à l’heure, mais nous avons observé 6 absents parmi eux. Nous avons deux centres ici avec 190 candidats parmi lesquels 100 garçons et 90 filles. Il y a 14 surveillants pour 7 salles. Le conseil pour les candidats c’est qu’ils ne s’affolent pas », affirme Mme Traoré Ramata Doumbia, présidente du centre 501 logement 1. Elle rassure également sur le bon déroulement des épreuves et le respect strict des mesures barrières avec des kits de lavage de main présents dans son centre et le port de masque.
A Tiébani, dans le centre d’examen Perruche 2, nous n’avons remarqué non plus aucune anomalie à notre passage. Selon la présidente du centre Diallo Rokya Charlotte, les candidats sont au nombre de 115, surveillés par 14 enseignants pour 6 salles. Elle se réjouit du bon déroulement des épreuves et exhorte les candidats à la prudence, l’assiduité et à la cohérence.
Fatoumata Kané