La mission tant attendue du Fonds monétaire international (FMI) a entamé hier jeudi sa mission d’évaluation des conditionnalités posées à notre pays pour la reprise du versement des crédits accordés au Mali, suspendus depuis plus de trois mois à cause des soupçons sur l’achat du nouvel avion présidentiel et d’équipements militaires.
Durant les deux prochaines semaines, les experts de l’institution de Bretton Woods vont se pencher sur ces deux marchés, non prévus dans le budget d’Etat mais finalement intégrés dans le budget rectifié et qui ont coûté près de 100 milliards de F CFA et d’incompréhensibles garanties données par l’Etat malien aux fournisseurs.
C’est sur le Vérificateur général, dont le poste serait en jeu, qu’il y a une forte pression, car de son audit demandé par le FMI dépendra une éventuelle reprise des versements du FMI tout comme celle des aides de la Banque mondiale et de l’Union européenne et d’autres partenaires techniques et financiers. Toute cette flopée lie sa décision aux conclusions du FMI qui vont changer beaucoup de choses à commencer par le code des marchés publics à l’origine de pratiques douteuses.
En tout cas, aux termes de la mission, les Maliens espèrent tout au moins être fixés sur le prix réel de cet avion décidément porte malheur.
DAK