Lors des six premiers mois de 2019, selon différentes sources, on a compté plus de 1000 morts civils au Mali. Pour les deux dernières semaines, on déplore au moins 200 personnes tuées, un bilan macabre inacceptable tant les ressources financières et matérielles et les moyens déployés par les forces étrangères sont incommensurables. C’est d’ailleurs ce qui justifie les manifestations anti-françaises et anti-onusiennes en cours dans différentes régions du pays, notamment la ville de Mopti, pratiquement au bord de la révolte.
A deux semaines de la réunion autour du renouvellement du mandat de la Minusma, attendue le 27 juin à New York, on est déjà sûr et certain que les discussions seront houleuses entre Américains et Français et la force onusienne sera obligée de revoir sa stratégie au Mali.
En tout cas, le seuil de l’acceptable est franchi et c’est la survie de notre Maliba, qui se débat depuis dans la corruption, le détournement des deniers publics et l’injustice, qui est plus que
jamais en jeu.
DAK