Contraintes par l’entrée en vigueur d’une nouvelle législation qui oblige les établissements bancaires à enquêter sur les comptes où aucune activité n’a été décelée depuis 50 ans, les banques suisses répertorient publiquement des milliers de comptes inactifs depuis un demi-siècle.
Avec notre correspondant à Genève, Laurent Mossu
Si les déposants ou leurs ayants droit ne se manifestent pas, les fonds seront remis au gouvernement et non plus conservés par les établissements bancaires. C’est la nouvelle règlementation suisse qui l’impose désormais. Selon l’association suisse des banquiers qui chapeaute les activités du secteur, des clients suisses et étrangers sont propriétaires de ces capitaux qui ne font, pour l’heure, l’objet d’aucune estimation publique.
Cette opération n’a rien à voir, si ce n’est dans son esprit, avec les recherches et les restitutions concernant les fonds en déshérence placés en Suisse par les familles juives pourchassées par les nazis. Le règlement de ces dossiers est intervenu après le scandale éclaté dans les années 1990 sur pression de la justice américaine.
Aujourd’hui, les banques suisses dressent la liste des comptes et des coffres dont les détenteurs n’ont plus donné signe de vie depuis un demi-siècle. La recherche concerne tant les titulaires que leurs héritiers qui peuvent tout ignorer des fonds déposés par leurs familles.
Source: RFI