A l’occasion du 31ème anniversaire de la démocratie au Mali, célébré le 26 mars dernier, des propos ont été tenus à l’encontre de l’armée malienne par le Dr. Oumar Mariko, président du parti SADI. Lesquels propos font que le leader continue de vivre en cachette dans un endroit inconnu, puisqu’il est activement cherché par la gendarmerie de camp I de Bamako. Le flou régnant autour de sa disparition fait que certains Maliens évoquaient, sur les toiles, la détention et l’éventuelle torture du politique, mais les brèves explications émanant de lui-même coupent court aux rumeurs.
« Je ne suis ni mort, ni malade et ni arrêté », annonce le Dr. Oumar Mariko à ses militants et sympathisants confus sur son sort. Via cette information qui nous a été confirmée par un de ses proches, l’opposant politique confie avoir un bon moral et souligne être à l’intérieur du pays. « Je garde un moral d’acier. Je suis au Mali, je n’ai pas bougé du territoire malien », a-t-il indiqué. Puis d’être on ne peut plus précis : « Le Mali est un vaste pays. Le combat continue ». Joint par nos soins, un responsable du parti rapporte : « Je pense que cette information est vraie. Ce sont des propos tenus par le Dr. Mariko. Le président n’est ni arrêté, ni mort et ni malade ». L’annonce de ces propos fait suite à la diffusion de plusieurs autres informations sur les réseaux sociaux. Sur certaines pages, on pouvait clairement comprendre que l’ex-député de Kolondieba, en l’occurrence le Dr Mariko, vivait dans un état lamentable. Certaines données faisaient même croire que l’incriminé était souffrant et qu’il était dans un état critique. Fausse information sur fausse information, chacun avait sa version des faits, voire sa source de renseignements dans la disparition du politique Oumar Mariko. Vu le silence continuel du politique, d’aucuns sont allés jusqu’à soutenir, sur les réseaux sociaux, que l’ex-député est détenu quelque part par des agents de la Sécurité d’Etat du Mali. Lesquels agents qui, se fiant auxdites sources, étaient en train de soumettre le politique à des tortures. Parmi ces informations circulant sur la toile, on peut retenir ceci : « Urgent, Oumar Mariko est entre la vie et la mort, selon un anonyme de la Sécurité d’Etat. Nous apprenons avec consternation que Oumar Mariko a été arrêté le même jour du 4 avril 2022 par les gendarmes du camp1, bien avant la décente imaginaire des escadrons de la mort à son domicile ». Comme si l’information visait à semer la panique au sein de la société, la même donnée confiait qu’il s’agissait de la « farce organisée par les gendarmes du camp 1 qui ne faisaient que simulation par la recherche du Dr. Oumar Mariko à son domicile, alors qu’ils l’avaient déjà arrêté ». De surcroit, la même information soutenait ceci : « Oumar Mariko est dans un état critique désespéré et presque comateux. Mariko n’est pas détenu à la SE, il est dans un camp militaire et subit des tortures inhumaines avec la présence d’un militaire blanc, probablement un membre du groupe Wagner ». En clair, nous pouvons ainsi dire que la courte information donnée par Mariko lui-même dément ces allégations sciemment distillées sur les réseaux sociaux pour induire les gens en erreur.
Mamadou Diarra
Source: LE PAYS