La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA, ex-rébellion) a annoncé lundi dans un communiqué qu’elle ne « saurait reconnaître les résultats » des élections communales qui se sont tenues dimanche au Mali, lesquelles constituent une « violation grave » de l’accord de paix signé avec le gouvernement.

« La CMA ne saurait reconnaître les résultats d’un scrutin organisé en violation grave, non seulement des droits civiques de dizaines de milliers de réfugiés et déplacés, mais aussi de la lettre et de l’esprit de l’accord », indique le communiqué.

Selon la CMA, « ces résultats risquent d’exacerber les tensions persistantes dans plusieurs localités et contribueront à dévier des objectifs de paix et de réconciliation ».

L’ex-rébellion s’était à plusieurs reprises montrée défavorable à la tenue des communales à la date du 20 novembre. Dans un communiqué déjà, elle avait qualifié l’ »entêtement » du gouvernement de les organiser de « violation grave des dispositions de l’Accord pour la paix en la matière ».

La CMA souhaitait que leur tenue intervienne après la mise en place des autorités intérimaires dans les régions du Nord. Elle estimait par ailleurs que maintenir ces élections est « aussi une violation des droits civiques » des réfugiés (135.985 dans des pays voisins) et déplacés internes (36.690), qui en sont directement concernés.

Dimanche, 7,2 millions de maliens étaient appelés aux urnes pour élire plus de 10.000 conseillers municipaux, officiellement dans 688 des 703 communes que compte le Mali.

Dans les faits, le scrutin, émaillé de violences, n’a pu avoir lieu dans de nombreuses communes du Nord et du Centre.

Plusieurs soldats maliens ont par ailleurs été tués, dont cinq près de Douentza (Centre) dans une embuscade tendue à leur convoi qui transportait des urnes en vue du dépouillement.

Lundi, le taux de participation avoisinait les 30 % dans la capitale Bamako, selon des commissions de centralisation des opérations de votes.

RKO

Source: Alerte Info