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Election présidentielle du 29 juillet prochain : Le quatuor IBK-Soumi-Modibo-ABD en pole position ?

Pour de nombreux analystes de la scène politique nationale, la prochaine élection présidentielle mettra certainement en haut du pavé les candidats IBK, Soumaïla Cissé, Modibo Sidibé et Aliou Boubacar Diallo. Lesquelles analyses seraient confirmées par de récentes enquêtes d’opinion.

IBK pourrait-il rempiler dès le premier tour, comme l’assurent ses partisans ? Les réponses des observateurs sont plutôt mitigées. Les rares réponses tranchées lient cette éventualité à l’impact de la campagne électorale qui va s’ouvrir le 7 juillet prochain. L’on y voit une occasion de grandes dépenses pour acheter des consciences des électeurs avant le jour du scrutin, le dimanche 29 juillet.

Mais de nombreux analystes relativisent en citant un quatuor du haut du pavé électoral constitué du président sortant, de son challenger malheureux de 2013, le chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé de l’URD. Ils sont suivis de l’ex-Premier ministre Modibo Sidibé des FARE Anka Wuli et du magnat de l’or, Aliou Boubacar Diallo de l’ADP-Maliba.

En outre, selon les derniers sondages d’un groupe d’enquêteurs, qui ont tâté le pouls de potentiels électeurs à Bamako, le président sortant, Ibrahim Boubacar Kéita alias IBK, Soumaïla Cissé, Modibo Sidibé et Aliou Boubacar Diallo devraient jouer les premiers rôles lors de l’élection présidentielle du 29 juillet prochain. Sur mille personnes interrogées, révèle ce sondage amateur,400 annoncent vouloir voter IBK, 300 pour Soumaïla Cissé, 200 pour Modibo Sidibé et 100 environ pour Aliou Boubacar Diallo.

Il faut signaler par ailleurs que les grandes manœuvres de la précampagne pour la présidentielle 2018 sont entrées dans leur phase d’accélération avec la constitution de deux grands pôles politiques. Il s’agit de la plateforme des alliés politiques du pouvoir pour la réélection d’IBK et celle de la coalition pour l’alternance et le changement en vue de fédérer les opposants. Mais ces manœuvres n’ont pas empêché les enquêteurs susmentionnés de tâter le terrain de l’opinion afin d’en savoir davantage sur ses intentions de vote.

Certains enquêtés citent quelques réalisations du président sortant pour justifier leur intention de voter pour lui. Ils estiment souvent que malgré la crise sécuritaire qui a imposé des dépenses supplémentaires, des efforts de développement se poursuivent de la part des autorités. Le bémol régulièrement invoqué porte sur l’insatisfaction par rapport à la gestion de la crise sécuritaire. Celle-ci est marquée par un nombre sans cesse croissant des victimes d’attaques, d’embuscades, d’affrontements inter et intracommunautaires face auxquels le pouvoir semble dépassé et sans solution. Certaines personnes indexent aussi la gestion plutôt patrimoniale du pouvoir avec l’immixtion remarquée du fils du chef de l’Etat et de certains membres de sa famille pour douter de sa capacité à se faire réélire dès le premier tour.

D’autres sources estiment que le président sortant a un train de vie dispendieux avec de trop nombreux déplacements à l’extérieur du pays sans grande retombée significative. Telles ses visites en grande pompe en Chine avec des promesses fortes restées sans suite palpable. Sans oublier les cas de gestion approximative des deniers publics à travers certains marchés publics ayant défrayé la chronique.

Tous ces arguments incitent les enquêteurs et analystes à douter en l’éventualité d’une réélection d’IBK dès le premier tour du scrutin présidentiel le 29 juillet prochain. Ils invoquent plutôt la certitude d’un second tour, qui pourrait mettre aux prises, comme en 2013, IBK à Soumaïla Cissé.

Celui-ci, malgré les réticences dans le camp de l’opposition élargie, serait le moindre mal. « Il est mieux que le président sortant en terme de capacité de travail, d’écoute et de rassemblement », confie un analyste proche des chancelleries occidentales. Et de relever que Soumaïla Cissé a un parti qui a progressé à travers certaines adhésions, dont d’anciens cadres ayant servi le pouvoir en place.

A la suite du chef de file de l’opposition, l’on cite les leaders comme l’ex-Premier ministre Modibo Sidibé, dont la démarche solitaire au sein de l’opposition à IBK ne rassure pas. « En cas de second tour IBK-Soumaïla, Modibo Sidibé ne se rallierait-il pas à IBK ? », s’interroge un député de l’URD. Il se réfère à l’absence du leader des FARE à la signature du manifeste (une soixantaine de parti et mouvement opposés à IBK) pour l’alternance et le changement le dimanche dernier.

Pour certains observateurs, le candidat Aliou Boubacar Diallo de l’ADP-Maliba n’est pas à négliger. Il a été quasiment le premier à déclarer sa candidature au scrutin présidentiel du 29 juillet et bénéficierait du soutien de certains leaders religieux importants du pays. En définitive, si tout se passe bien, sans violence, le scrutin du dimanche 29 juillet classera comme quatuor de tête IBK, Soumaïla Cissé, Modibo Sidibé et Aliou Boubacar Diallo. Quitte à entraîner un second tour de tous les suspenses…

 

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