Dr Oumar Mariko, le président du parti SADI a organisé une conférence de presse au palais de la culture Amadou Hampâté Bah. C’était le jeudi 30 Aout 2018 en Mohamed Ali Bathily, Amadou Araba Doumbia avec comme thème : « La position du parti SADI sur la situation politique postélectorale du pays.
Le parti SADI ne cesse de dénoncer la manière dont la loi électorale a été élaborée et aussi la faisabilité de l’élection présidentielle qui a vu la victoire d’Ibrahim Boubacar Kéïta rempilant ainsi un second mandat de 5 ans. Dr Mariko rappellera que son parti n’a jamais cessé de partager avec la presse sa réserve sur la nouvelle loi électorale et aussi ses inquiétudes sur la tenue d’élection transparente et crédible dans les conditions qui prévalaient dans le pays.
Cette nouvelle loi a été attaquée à la cour de justice de la CEDEAO par le parti pour annulation. Une manière de dénoncer « le caractère non inclusif du processus d’élaboration de cette loi » s’est indigné Oumar Mariko. Avant de poursuivre « en effet, le groupe parlementaire auquel nous appartenons (ADP Maliba-SADI) n’a jamais été consulté, ni associé à quoi que ce soit au cours du processus d’élaboration de ladite».
Le parti d’Oumar Mariko n’était pas d’accord sur la manière dont les assesseurs sont choisis. Même pris en charge par l’Etat, l’un pour la majorité et l’autre pour l’opposition, l’avis de la SADI est que cela sera inopérant car les candidatures à l’élection présidentielle sont individuelles et le fait de prendre en « charge les assesseurs pour seulement deux candidats est une injustice flagrante à moins qu’il s’agisse déjà d’un début de codification de la bipolarisation de notre espace politique entre le RPM et l’URD. Pour 23 000 bureaux de vote rares sont les candidats qui ont pu mettre des délégués dans le 1/3 des bureaux de vote. »
« L’absence de l’Administration dans plus de 75 arrondissements ne permettait d’envisager la tenue d’un scrutin dans la totalité du pays » a tonné Dr Mariko. Il a ensuite dit « la fixation du nombre de votants à plus 200 par bureau de vote, a eu le mérite de traduire une réalité sur le terrain à savoir que le temps minimum par électeur ne peut être de moins de 3 minutes. Au-delà de 200 votants par bureau de vote entre 8h et 18h nous pouvons soupçonner des bourrages d’urnes. »
Mariko, à l’instar de son parti cria au vol et à la magouille des autorités organisatrices des élections pour rester au pouvoir. Ainsi affirme-t-il : « Les résultats des zones inaccessibles pour des raisons de sécurité, des zones où près de 50% de la population sont déplacées ou refugiées ont battu le record du taux de participation. Le parti SADI avait fait remarquer que le régime d’Ibrahim Boubacar Keita, Soumeylou Boubèye Maiga est prêt à tout pour se maintenir au pouvoir, et qu’il préparait un cout d’Etat constitutionnel et institutionnel. »
Par conséquent, le pouvoir issu de cette élection est illégitime et illégal aux dires du parti SADI. « Le peuple doit résister pour reprendre son destin en main, cela requiert la jonction des forces du progrès autour des partis politiques, des syndicats et des associations progressistes qui doivent être la tête de proue de la reconquête de la souveraineté du Mali » a conclu l’élu de Kolondièba.
Koniba Traoré (Stagiaire)
Source: Ciwara Info