Quatre morts, 91 blessés, c’est le bilan des accrochages de la route enregistrés lors de la célébration de l’Eïd el fitr, hier à Bamako. Selon la protection civile, les chiffres sont restés relativement stables, mais la prudence doit être encore de mise, car ces accidents s’expliquent pour la plupart par l’incivisme des usagers.
Plus d’une vingtaine d’accidents de la route ont été enregistrés dans la capitale, selon la direction régionale de la protection civile. Près de la moitié des victimes sont âgés de 0 à 15 ans. Parmi elles, quatre personnes ont trouvé la mort.
Selon un responsable de la protection civile, une bonne partie de ces accidents est provoquée par des motocyclistes qui renversent des petits enfants. Toutefois, certains accidents s’expliquent par l’incivisme des usagers de la route qui ne respectent pas le code de la route, a-t-il ajouté.
Les accidents de la circulation sont récurrents les jours de fête dans la capitale. L’année 2015 n’a pas dérogé à cette règle, même si comparativement à 2014, les chiffres sont restés relativement stables. Pourtant des campagnes de sensibilisation ont été menées par les autorités. « Toutefois en dépit de ses efforts les accidents de la route restent une triste réalité », a déploré un responsable de l’Agence nationale pour la sécurité routière.
Les enfants sont plus exposés aux accidents de circulation routière pendant les fêtes. Hier, le service des urgences de l’hôpital Gabriel Touré a enregistré 77 patients dont 1 cas de décès. 70% des patients étaient des accidentés dont 23 enfants. Ces accidents sont causés par des erreurs d’inattention des enfants, les excès de vitesse et la discourtoisie des usagers
Pr Django Djibo, chef du département d’anesthésie, réanimation et médecine d’urgence de l’hôpital au micro de Ayouba Sow.
« La moyenne d’admission au niveau du service d’accueil des urgences est de 70 malades par jour. Hier par rapport à la fête nous avons reçu 77 patients. Donc on a juste un cap de 7 admissions. Parmi ces 77 admis, les accidentés de la voie publique ont représenté à peu près 70%. Ce qui fait à peu près 50 patients. Nous avons 23 parmi eux qui ont entre 0 et 15 ans. Nous avons aussi malheureusement enregistré un cas de décès. C’est d’ailleurs un patient qui n’avait même pas été identifié à son admission. Il n’y a pas eu de retard de prise en charge par rapport à ces admissions liées à la journée de la fête ».
Studio Tamani
Source: Studio Tamani