Outre ces problèmes, s’ajoute celui d’infrastructures adéquates pour accueillir les milliers d’étudiants au niveau des facultés. En effet récemment une image circule sur les réseaux sociaux décrivant la situation des étudiants de la Faculté de médecine de Bamako
« Avec la rentrée des classes de la 1ère année de médecine qui a eu lieu le jeudi passé, pour faute de places, les étudiants sont obligés de dormir à la Fac. Et cela c’est chaque année », confirme cet étudiant en Med-4 de la Faculté de médecine de Bamako.
Et en raison du nombre recrudescent d’étudiants, certains sont obligés de dormir dans les salles pour être sûrs d’avoir une place pour les cours du lendemain.
Comment en 2020, peut-on assister à de tel phénomène. A en croire d’autres indiscrétions, ce n’est pas que la Faculté de médecine qui fait seule face à cette situation, qui est commune à toutes les facultés à Bamako, et cela ne date pas d’aujourd’hui.
Ainsi, il en découle la mauvaise qualité de son enseignement depuis des décennies dont les produits ne sont compétitifs au niveau sous-régional ou international. Une situation qui doit interpeller les autorités du pays, si l’on sait que l’enseignement au Mali faisait partie des meilleurs de la sous-région, voire de l’Afrique.
En tout cas, il n’est un secret pour personne, l’éducation doit être la priorité de tout pays qui ambitionne d’être au rendez-vous des nations émergentes. Car l’avenir et le développement du pays reposent sur l’éducation qui exige des meilleures conditions d’étude pour les étudiants et les professeurs.
Malheureusement, au Mali, on continue de vivre des années scolaires tronquées. En effet, si l’année scolaire 2018-2019, longuement secoué par les grèves intempestives des enseignants, a pu être sauvé de justesse, le spectre d’une année blanche est en train de dessiner pour celle de 2019-2020, en raison des grèves successives enclenchées par les syndicats d’enseignement, qui reproche au gouvernement de n’avoir pas honoré ses engagements.
Sur le sujet, le Président de la République, lors de sa traditionnelle présentation des vœux de nouvel an, a demandé aux syndicats une trêve, en raison de la situation sécuritaire du pays qui englobe plus de 24% du budget national.
Une sollicitation apparemment non acceptée, car la grève se poursuit et toutes les écoles publiques sont fermées.
En conclusion, au rythme où vont les choses, rien de bon ne profile à l’horizon. Alors, il faut un véritable sursaut national autour de ce grand corps malade qu’est notre école qui a nécessairement besoin d’un diagnostic de choc pour un traitement de choc. L’avenir et le devenir du Mali en dépendent.
Assitan Siga FADIGA
Source: Bamako News