Les travaux de la commission de conciliation mise en place, le 15 janvier 2020 par le ministre du Dialogue social, du Travail et de la Fonction publique, se sont tenus dans la salle de conférence du Ministère de l’Éducation Nationale, le vendredi 17 janvier 2020. Les propositions du gouvernement ont été rejetées par les syndicats, qui maintiennent leur mot d’ordre de 14 jours et qui débute aujourd’hui.
La grève de 336 heures des enseignants, à compter du mardi 21 janvier 2020, est devenue inévitable. La rencontre entre les syndicats de l’Education signataires du 15 octobre 2016 avec la partie gouvernementale et la Commission de conciliation s’est terminée en queue de poisson.
« La partie gouvernementale a attiré l’attention de la Commission de conciliation et des syndicats de l’Education signataires du 15 octobre 2016 sur le fait que l’application de l’article 39 du statut de l’enseignant engendre une incidence financière de plus de 20 milliards de FCFA », lit-on dans le procès-verbal de non-conciliation des syndicats signataires.
Les motifs avancés par la partie gouvernementale, selon les syndicats, sont les difficultés auxquelles le Mali est confronté, notamment la situation sécuritaire et financière. Aux dires de Adama Fomba, porte-parole des syndicats signataires, contacté par téléphone, la proposition faite par la partie gouvernementale n’atteint pas les 20% et 9% exigés.
Les syndicats, comme d’habitude, ont rejeté la proposition pour s’en tenir à l’application stricte de l’article 39 de leur statut. « La commission de conciliation a proposé que les deux parties travaillent à appliquer l’article 39 du statut de l’enseignant dans le temps », lit-on dans le procès-verbal de non-conciliation, qui souligne également le rejet de cette autre proposition par la partie syndicale. Celle-ci estime « que le gouvernement a bien les moyens de satisfaire à la revendication, mais refuse en raison du fait qu’il s’agit du personnel enseignant ».
Ce désaccord ouvre ainsi la voie à la grève de 14 jours, à partir d’aujourd’hui.
TOGOLA
Source : LE PAYS