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Éditorial : Logiquement !

C’est l’adverbe de l’année 2024, celui qui interpelle gravement les politiciens inconséquents qui, hier, par leur gestion littéralement calamiteuse, ont fait peser sur le destin de notre pays de lourdes hypothèques qui lui avaient fait perdre près de 75% du territoire national, pans entiers devenus les emprises sous séquestre des groupes terroristes armés, narcotrafiquants, séparatistes et indépendantistes alliés des puissances criminelles qui pillaient sans retenue et sans vergogne les ressources de notre sous-sol, nous confinant au titre spectacle de mendiants insouciants assis sur des trésors immenses.

Ce ‘’no man’s land’’ était par ailleurs interdit à nos indélicats gouvernants qui ne pouvaient y venir qu’en payant aux occupants de substantielles rançons, encore avec nos deniers publics. Pour en arriver à cette déchéance mortelle pour notre patrie, il s’agit de cela et non pas d’une aire géographique anonyme, les suppôts de l’impérialisme, qui ont pris sous leurs rênes courtes et mafieuses les manettes du Mali au nom de la Démocratie, ont systématiquement détruit notre Armée et notre Ecole, créant les conditions les plus humiliantes pour une nation aussi glorieuse que celle héritière des grands empires, d’installation sur son sol des armées étrangères pour couvrir des crimes odieux, de génocide même, qui servaient grandement les convoitises mercantiles conçues ailleurs.

Mais, Dieu merci, encore et encore, il y a le 14 mai 2020, le 05 juin 2O2O et le 18 août 2020. Et il y aura le 24 mai 2O21, les Assises Nationales de la Refondation ; puis le 14 janvier 2022, le 14 novembre 2023, le 14 décembre 2023. Dans la perceptive du Président de la Transition, Chef de l’Etat, le Colonel Assimi Goïta, passe que les politiciens ringards n’aient pas conscience du mal incommensurable et imprescriptible qu’ils ont fait au Mali des ancêtres. Passe encore qu’ils n’aient exprimé aucun remords et qu’ils n’aient point présenté des excuses à notre peuple et à notre nation pour la totalité de leurs forfaitures nombreuses et multiformes, mais qu’ils n’aient pas à présent la décence de laisser l’action de consolidation de la souveraineté retrouvée, c’est écœurant/ Or, rappela-t-il dans son adresse à la nation à l’occasion du nouvel an 2024, « Les  soubresauts politiques que notre pays a connus depuis l’avènement de la Démocratie ont indiqué à suffisance la nécessité de mener les réformes politiques… » En toute logique, l’ordre constitutionnel désiré par les Maliens devrait être différent des autres. Pour ceux qui n’ont point d’âme noble pour comprendre, il s’agit de rupture avec les pratiques perverses qui ont prospéré durant l’ère dite de la Démocratie.

Faut-il rappeler aux politiciens qui prétendent aujourd’hui être porteurs des meilleures recettes pour une gouvernance vertueuse, porteurs des stratégies électorales les plus impeccables, qu’ils ont eu le temps nécessaire pour conduire le Mali et les Maliens vers davantage de prospérité et de bien-être, de paix et de sécurité, mais qu’ils n’ont engendré que kleptomanie, ruines de l’économie et des âmes ? Si le nombre faisait leur grandeur et leur efficacité, ils seraient encore au pouvoir ; que n’ont-ils d’ailleurs fait avec leur pléthore pour empêcher la Transition à ces jours où les champs fleurissent d’espérance et les cœurs de confiance ? Les ruses de Sioux, l’inconscience sans fin et les diaboliques ne doivent plus passer. Dans notre édition précédente, Dr. Abdoulaye Keïta, Maître de conférences, posait la problématique de savoir si les partis politiques au Mali étaient des entreprises individuelles ou des outils de promotion d’individus sur le marché. Le 05 décembre dernier, un certain Sékou Diabaté prétendait créer le Collectif des associations civiles maliennes et affirmait de go que les enquêtes ont permis de découvrir qu’il en existe au moins 32.000. Voilà comment on trompe en faisant miroiter la pléthore comme force qui n’est que fictive. S’il existait vraiment autant d’organisations de la société civile, pour que chacune d’elle puisse avoir un siège fonctionnel, on serait obligé de créer pour elles la septième commune de Bamako en spoliant les contre-bas du Palais de Koulouba, en détruisant bien sûr la belle verdure et en faisant monter le béton, fragilisant la sécurité du saint des saints de la République. S’en fout la mort si le Président Goïta se fâchait et décidait de balancer sur nos têtes tous les drones de l’Armée malienne ; après tout, nous sommes, au-delà de toutes les autres crapuleries, des spéculateurs fonciers aguerris. 

Amadou N’Fa Diallo 

Le National

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