L’espace politico-médiatique du Mali respire la santé depuis l’avènement du Président IBK qui reste de marbre malgré les tirs groupés médiatiques sur sa personne, qui s’apparentent plus à du « bashing ». Cette posture tolérante d’un pouvoir qui reçoit des coups sans en rendre n’est pas toujours confortable même si elle contribue évidemment à la promotion de la liberté d’expression et du droit à l’information qui est essentielle dans l’apaisement du climat social et le fonctionnement normal des institutions démocratiques.
Pour autant le Président IBK et son gouvernement gagneraient à résister à la tentation de museler les médias par la manipulation de la loi ou par l’achat des consciences des journalistes et/ou patrons de presse très souvent mus par le désir d’être courtisés ou servant de bras armé à un pouvoir déchu qui peine à faire le deuil de ses privilèges perdus. L’Etat doit résister au «bashing» pour rendre service à cette presse qui n’aura d’autre choix que de se professionnaliser.
Certains illuminés qui prétendent faire la pluie et le beau temps au sein des groupes armés, utilisent les différents canaux de communication pour faire des menaces déguisées sur l’équilibre de la société ou proposer leurs services supposés éclairés, pour la résolution des conflits. Il faut se méfier de ces vendeurs d’illusions, résister à leur chantage; ainsi l’Etat aura rendu un grand service aux négociateurs sincères attitrés qui n’ont que la paix et la réconciliation en ligne de mire.
Très souvent, ce sont des opérateurs économiques et financiers véreux qui n’ont aucune compétence et ne dépendent que de la complicité criminelle de l’Etat pour fructifier leur business illicite, qui s’adonnent au trafic d’influence pour accéder à des privilèges indus. Résister à ce type de pratiques, c’est promouvoir la saine concurrence et susciter la performance pour rendre service aux acteurs économiques honnêtes et crédibles.
Aliou Badara Diarra
SOURCE: L’Enquêteur