L’irruption des militaires sur la scène politique, le 18 août denier, suite aux mouvements de révolte, incarnés par le M5- RFP, a attiré sur le pays les sanctions de la CEDEAO. Celles-ci se justifient à travers les textes de la Communauté, notamment son protocole additionnel sur la démocratie et la bonne gouvernance.
Ces sanctions, bien que compréhensives, méritent d’être levées pour abréger la souffrance des populations maliennes, surtout les couches, les plus défavorisées. Il revient donc à la junte de prendre ses responsabilités, toutes ses responsabilités à cet effet. Elle doit agir rapidement, en se soumettant aux injonctions de la CEDEAO: désignation d’un Président et d’un Premier ministre, civils. S’en suivra la dissolution du Comité National de Salut public ( CNSP). Ces militaires font perdre énormément de temps au pays, dans la mesure où, les sanctions sont insupportables à tous les niveaux. Le refus de la junte d’obtempérer aux injonctions pourrait conduire au renforcement de celles-ci.
Finies donc les tergiversations, les ruses et autres astuces pour confisquer le pouvoir. Le temps des coups d’État pour s’accaparer du pouoir est revolu. Ceux qui continuent cette pratique ne pourront plus en jouir, pardon exercer le pouvoir.
Le monde a changé avec la démocratie. Les règles et principes de cette gouvernance n’admettent aucun militaire au pouvoir, fût-il sorti de la cuisse de Jupiter? Aucune qualité technique ou morale ne pourra être mise en avant pour accepter un militaire au pouvoir. Il faudra que cela soit clair, limpide comme de l’eau de source et compris par tous les bidasses.
Donc, place aux injonctions d la CEDEAO!
Wa Salam!
El Hadj Chahana Takiou
Source: Journal le 22 Septembre- Mali