Les résultats provisoires du scrutin présidentiel du 29 juillet ont été proclamés, le vendredi 2 août, par le ministre en charge des élections, Mohamed Ag Erlaf. Ils comportent plusieurs enseignements.
Le premier enseignement porte sur la victoire écrasante d’IBK avec 41, 42% contre 17, 80% pour Soumaila Cissé. L’homme d’affaires Aliou Diallo et le savant Cheick Modibo Diarra se contentent, chacun de 7% et poussières, et les autres se partagent le reste.
Le deuxième enseignement concerne la marche à reculons de Soumaila Cissé, chef de file de l’opposition. En effet, en 2013 Il avait obtenu un score oscillant dans les 20%, en 2018, malgré les 500 millions de FCFA, mis à sa disposition par l’Etat, chaque année pour conforter la démocratie, on constate que Soumi recule avec moins de 18%. Cette marche à reculons n’étonne guère les observateurs avertis de la scène politique pour la simple et bonne raison que les militants URD ont été ravalés au second plan, au profit d’autres opportunistes notamment le PARENA de TiebiléDramé et le CD-R de Ras Bath. Leur soutien à Soumi a beaucoup desservi le parti de la poignée de mains. Les militants de première heure de cette formation politique n’ont pas eu les moyens de bien mener la campagne tandis que les autres venus d’ailleurs mangeaient de deux mains.
S’y ajoutent la délation, les contrevérités, les dénigrements, voire les insultes proférées avant et pendant la campagne par les supporters de Soumi, via les réseaux sociaux et une certaine presse. De plus, la communication de Soumaila a tout simplement été médiocre durant la campagne. Elle s’est principalement faite sur les réseaux sociaux, à travers des contrevérités, des montages vidéo pour falsifier les faits. Voilà donc pourquoi le réveil été brutal pour Soumi et alliés.
Au lieu de s’en prendre à eux-mêmes, ils se cachent derrière l’alibi de la fraude, un mot en vogue au Mali, élection présidentielle oblige.
Entre nous, comment comprendre qu’une opposition, qui prétend gouverner en 2018, mord la poussière dans la capitale. En effet, dans les six communes du District de Bamako, IBK a gagné proprement. Donc, cette opposition là n’est pas mûre pour gouverner. Tous les autres opposants, en Afrique, commencent par conquérir leur capitale avant d’accéder à la magistrature suprême. Les nôtres veulent brûler les étapes, et crient à la fraude. Cette dernière a le dos large, c’est bien le chemin raccourci pour tenter de justifier la débandade électorale.
Comment une opposition qui n’a pas gagné à Bamako, dans le milieu intellectuel, averti, informé et conscient, pourrait-elle être victorieuse dans le Mali profond ?
Un peu d’humilité, de modestie, quand même, parce que le peuple souverain du Mali a parlé. Respectez le! Acceptez son choix! Soumettez vous à son verdict!
Votre tour pourrait venir un jour.
Le pouvoir, c’est Dieu qui le donne. Les mensonges, les marches, les dénigrements, les démarches putschistes ne sont pas des moyens à même de permettre d’accéder au pouvoir. Quelque soit le front qui sera créé pour contester le choix de Dieu, ça ne mènera nulle part.
Dieu a donné le pouvoir à IBK, il est le seul à pouvoir le lui retirer, quand il veut ; et tout laisse à croire que Dieu est bien avec IBK aujourd’hui comme hier.
Hassbounalahou, wanimalwakilou!
Elhadj ChahanaTakiou
Source: Le 22 Septembre