Le baromètre du processus de sortie de crise au Mali reste la feuille de route avec ses deux missions cardinales : la reconquête de l’intégrité territoriale du pays et l’organisation d’élections transparentes et crédibles. L’accord préliminaire à l’élection présidentielle et aux pourparlers inclusifs de paix au Mali, signé à Ouagadougou, le 18 juin 2013 entre le gouvernement et les groupes armés du nord Mali, s’est révélé être un passage obligé pour l’accomplissement de ces deux missions énoncées dans la feuille de route.
Condition irréductible pour l’appui de nos partenaires, la feuille de route de la transition a prévu, malgré les résultats éclatants des actions militaires, un dialogue politique inclusif permettant de réconcilier les Maliens et de réinstaurer l’unité et la nationales. L’accord préliminaire à l’élection présidentielle s’inscrivant dans ce contexte, s’est frayé une place de choix dans l’accomplissement des deux missions de la transition. Permettant le redéploiement pacifique de l’armée et de l’administration à Kidal, il est à la fois, l’instrument de parachèvement de la reconquête de l’intégrité territoriale, et la condition pour le bon déroulement des élections sur toute l’étendue du territoire national.
A cet effet, sans y être mentionné, cet accord fédérateur se situe au cœur de la feuille de route de la transition à travers la mention de dialogue politique inclusif. Il est l’expression d’une appropriation de la solution de la crise politique et sécuritaire du Mali, par les Maliens. Une solution appréciée, saluée et soutenue par l’ensemble de la communauté internationale. Le président Dioncounda Traoré n’a pas eu tort d’envoyer dans une mission périlleuse Tiebilé Dramé, un homme qui ne boude pas le triomphe avec la gloire.
B. Daou