Lu bureau de coordination de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) exige l’ouverture de tous les établissements scolaires fermés sur le territoire national. A défaut, il menace de prendre en otage les examens de fin d’année.
Au Mali, les enfants de plusieurs localités des régions de Tombouctou, Taoudéni, Kidal, Ménaka, Gao, Mopti, Ségou et Koulikoro ne vont pas à l’école. Plus de 1050 écoles sont fermées dans ces zones, selon l’AEEM. Samedi dernier, le bureau de coordination de l’association a animé une conférence de presse pour alerter l’opinion nationale et internationale de cette situation.
“ Tous les enfants maliens ont droit à l’éducation. Nous ne pouvons pas comprendre que 1050 écoles soient fermées au Mali. Personne ne fait rien pour obtenir leur réouverture”, s’exclame le secrétaire général, Moussa Niangaly. Selon lui, malgré les multiples alertes, les autorités chargées de l’école n’ont posé aucun acte pour soulager les enfants de ces localités.
“A Koulikoro tout près, des enfants ne vont pas à l’école. Cela est inadmissible. L’ouverture de certaines écoles ne dépend pas seulement des conditions sécuritaires, mais en réalité du manque de volonté administrative”, révèle le secrétaire général. “Depuis la fin de la grève des enseignants, le département ne pense qu’à organiser les examens du DEF et du Bac. Aucune stratégie pour l’ouverture des classes fermées, rien. Certaines écoles de Bamako aussi sont menacées avec l’hivernage”, s’indigne-t-il. Et d’ajouter : “au lieu de se focaliser sur les évaluations, la priorité devra être l’accès de tous les enfants du Mali à l’école et la qualité de l’enseignement”.
Pour se faire entendre, la coordination organise une grande marche pacifique ce mercredi 29 mai 2019 à Bamako. Les marcheurs quitteront la FDPRU pour terminer leur circuit devant le ministère de l’Education nationale. Si aucune solution n’est trouvée, l’association prévoit de bloquer les examens de fin d’année sur toute l’étendue du territoire national.
S. I. K
Mali Tribune