La réussite de la transition à la suite du coup d’Etat militaire contre le régime du Président IBK passe nécessairement par la mise à l’écart des dinosaures politiques.
Une junte militaire baptisée Comité National pour le Salut du Peuple a pris le pouvoir au Mali le mardi 18 Août dernier. Tout est parti d’une mutinerie au Camp Soudjata de Kati, qui s’est banalement terminée par un coup d’État. Le Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, son Premier ministre Dr Boubou Cissé et le président de l’hémicycle Moussa Timbiné sont détenus à Kati. Ainsi que des officiers supérieurs de l’Armée.
Sous pression, le Président démocratiquement élu, IBK, a démissionné, puis dissout le gouvernement et l’Assemblée nationale.
Cette démission, qui a subi un habillage juridique savamment orchestrée par ses auteurs, ouvre la voie à une transition politique, IBK ayant renoncé à ses fonctions de Président de la République comme l’a constaté et confirmé la médiation de la CEDEAO.
Mutins, putschistes, révolutionnaires, peu importe l’appellation, s’engagent à gérer le pays pour une période transitoire dont la durée reste imprécises, avec les civils (politique et société civile). Même si selon les coulisses, la junte aurait fixé la barre à trois ans.
Cette ambition de gestion concertée du pouvoir est salutaire dans la mesure où sans les politiques, il serait difficile de gouverner. Mais la junte doit éviter de composer avec les vieux crocodiles du marigot politique malien, ces hommes politiques qui, malgré leur âge, n’entendent pas battre en retraite.
Ils sont connus de tous, depuis les années 91, dans la majorité comme l’opposition, surtout ceux qui si livrent au ‘’caméléonage » (néologisme) politique, avant-hier avec ATT, puis la junte de Sanogo, hier avec IBK, et aujourd’hui se frayent le chemin de Kati du colonel Assimi Goïta.
Le Mali regorge de potentialités jeunes, bien aguerris au plan politique, pour gérer les affaires.
CYRIL/Icimali