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EBULLITION DU FRONT SOCIAL : CHANGEMENT OUI, MAIS VÉRITÉ D’ABORD : UNE TRÊVE SOCIALE EST PRIMORDIALE !

La vérité rougit les yeux mais ne les casse pas, dit-on. Cette assertion traduit largement les différentes réactions suscitées par les propos tenus par le Chef de l’État sur l’ébullition du front social. Des propos mal interprétés et pas bien compris par bon nombre de nos compatriotes, en particulier les grévistes qui en ont profité pour se retirer tout bonnement de la table de négociation avec le Gouvernement.

 

Au fait, le Président de la Transition, Bah N’DAW s’est interrogé sur la pertinence et le timing choisi par les grévistes pour observer un arrêt de travail vu la situation difficile du pays. Il a également mis en garde ses compatriotes comme quoi que cette fois-ci il ne va pas démissionner car il compte assurer sa mission jusqu’au bout. C’était au cours d’une rencontre avec ses compatriotes vivant en Côte d’Ivoire, le 14 décembre dernier, en marge de la cérémonie d’investiture de son homologue ivoirien.

 

Certes, lesdits propos n’ont pas été bien accueillis par une frange partie des maliens, puisque c’est le responsable de l’État qui les a tenus. Mais, il faut reconnaître que ces propos semblent être est une vérité sortie de son contexte comme le soutiennent certains observateurs. D’aucuns pensent que c’était une manière pour le Président de la Transition de recadrer les syndicalistes et de les mettre face à leurs responsabilités dans l’histoire. Surtout quand-on sait qu’une transition ne saurait résoudre tous les problèmes d’un pays en crise depuis 2012.

 

Visiblement, le Chef de l’État a voulu juste faire comprendre aux syndicalistes que le moment est mal choisi pour aller en grève, selon certaines indiscrétions proches de Koulouba. Mieux, leurs revendications sont au dessus des moyens du Gouvernement de la Transition, car, elles seraient estimées à plus de 1 000 milliards soit environ l’équivalent des recettes des services d’assiettes de l’État. En plus de cela, il y en aurait de leurs revendications qui remontent à la première Transition de 1991, à en croire la même source.

 

En dépit de tout cela, le Gouvernement a montré sa bonne volonté à ne ménager aucun effort pour apaiser le front social dans la mesure de ses possibilités et de ses moyens en appelant à nouveau les syndicalistes, le lundi 14 décembre, jour du début de la grève de 5 jours, pour décanter la situation. Malgré cela, les grévistes ont rompu les négociations en cours jusqu’à nouvel ordre, à cause des propos tenus par le Président à leur égard, jugés inappropriés.

 

Contrairement à ce qu’affirment certains, à aucun moment, il n’a été question de l’illégalité de l’action des syndicalistes, nous rapporte une autre source gouvernementale. En fait, il s’est agirait plutôt du timing et de l’incidence financière des revendications qui serait au dessus des moyens du Gouvernement de la Transition. En réalité, il faut reconnaître que dans le fond le Chef de l’État n’a dit que la vérité, même-si, elle est dure à entendre. Il n’est pas allé par le dos de la cuillère. En bon militaire, il a affirmé les choses sans état d’âme afin que ses compatriotes puissent comprendre davantage la situation délicate de crise du pays…

Source : Le Soir De Bamako

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