La CNDH, dans sa mission de protections des droits de l’Homme, est préoccupée par le climat sociopolitique au Mali. Elle a condamné certains écrits, discours incitant à la haine, à la discrimination qui constituent un véritable danger pour la paix, la stabilité et la sécurité du pays.
Tout en saluant et remerciant les autorités, la CNDH les exhorte à privilégier le dialogues entre toutes les couches composante de la société et les communautés internationales pour la consolidation d’une paix durable avec son lot de stabilité.
En se basant sur la constitution du 25 février 1992 Pacte international relatif aux droits civils et politiques, la Charte africaine des Droits de l’Homme, la CNDH rappelle à l’Etat sa part de responsabilité dans la protection des droits de l’Homme.
L’État se doit également de condamner toutes campagnes incitant à la haine, à l’hostilité à la discrimination et à la violence. LA CNDH a aussi dénoncé le traitement discriminatoire de l’exercice du droit de manifester pacifiquement sans troubler l’ordre public. Elle recommande aux autorités compétentes l’ouverture d’enquêtes indépendantes, crédible et transparentes par rapport à toutes allégations de violences et d’abus des droits de humains, singulièrement sur d’éventuels cas de disparition forcées, d’arrestation et de détention arbitraire ainsi que leurs tentatives.
En marge des recommandations, la CNDH a mis un point sur la liberté d’expression. En sachant bien que l’opinion est un droit humain, CNDH rappelle que c’est un droit fondamental insusceptible de restrictions. De ce fait, elle appelle les médias et la population à ne pas en abuser et de s’abstenir des discours, propos, slogans incitant à la haine, la division, la violence, la discrimination dans le respect de la liberté d’expression et de la presse.
Oumou Fofana
Source: Mali Tribune