L’état-majorgénéral des armées, en collaboration avec l’ONU femme et le Royaume des Pays-Bas, a initié, du 12 au 14 janvier 2016, la formation de plus de 650 éléments des forces armées et de sécurité (environ un bataillon) sur le droit humanitaire international. L’objectif de cette formation est d’outiller, informer et sensibiliser les militaires sur les règles de la préservation des droits de l’homme et la protection des droits des enfants et des femmes pendant les conflits armés.

Durant 3 jours,  les éléments des forces armées et de sécurité ont été familiarisés avec  plusieurs  modules relatifs aux droits de l’homme et au droit international  humanitaire.  La formation était assurée par les officiers de l’armée  malienne, notamment  le lieutenant-colonel Aminata Diabaté de l’état major général des armées et des experts de l’ONU femme. Durant cette formation, plusieurs modules ont été abordés, notamment les relationscivilo-militaires, le code de conduite des forces armées  et de sécurité au Mali  qui stipule dans son article 7 que « les militaires doivent respecter, protéger et assister les populations civiles ».

Le module sur la protection des femmes et des enfants avant, pendant et après les conflits a été enseigné par le lieutenant-colonel Aminata Diabaté. Elle  a expliqué que les soldats doivent être fiers de protéger et sécuriser en temps de paix comme en temps de conflits armés ceux qui ne peuvent pas se garantir  leur propre protection, notamment les femmes et les enfants.

Les forces armées et  de sécurité  ont été engagées pendant la formation à  prendre la violence sexuelle beaucoup plus au sérieux. « Il est tout simplement injustifiable d’affirmer que la responsabilité de tenir les parties belligérantes à distance prime » peut-on lire dans le livre du soldat.

Ils ont été également éclairés sur les rôles de leur présence sur le terrain humanitaire. Laquelle consiste à faire découvrir une autre dimension du soldat autre que celle de l’utilisation des armes. Plusieurs autres modules ont été abordés, notamment le concept genres et la situation de conflit, les résolutions internationales sur les femmes, la paix et la sécurité, la violence sexuelle et sexiste et le VIH/SIDA.

Siaka DIAMOUTENE

Source: L’Indépendant