Afin de réduire davantage les violations des droits humains et favoriser leur meilleur respect, les participants à la 11è édition du symposium national sur les droits de l’Homme au Mali, tenu la semaine dernière, ont notamment recommandé de renforcer les capacités des Forces armées et de sécurité pour une meilleure protection des personnes et de leurs biens ; de lutter efficacement contre l’impunité en diligentant les enquêtes sur les cas de violations de droits humains allégués ; de rechercher, identifier et poursuivre des auteurs et complices des auteurs de violations des droits humains.
L’objectif de cette rencontre était de rappeler les engagements internationaux du Mali dans la perspective de sensibiliser les acteurs clés et favoriser une réduction des violations des droits de l’Homme au Mali.
Ce forum a été l’occasion pour le président de la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH), Aguibou Bouaré, de faire un état des lieux sommaire de la situation des droits humains, et un cadre de rappel des engagements internationaux de notre pays dans le but de sensibiliser les acteurs clés sur l’impératif de protection et de promotion desdits droits.
Au titre de l’année 2019, le président de la CNDH retient des atteintes graves au droit à la vie qui est le premier droit fondamental, à travers des assassinats, des massacres liés au terrorisme, mais également aux conflits intercommunautaires. Sans oublier la violation du droit à l’intégrité physique des personnes et leurs biens.
«Il faut ajouter l’atteinte au droit à l’éducation, à travers les grèves. En plus de tout cela, il y a un phénomène dans la Région de Kayes qui est l’atteinte à la dignité humaine, et qui se manifeste par l’esclavage par ascendance», a déploré Aguibou Bouaré.
Le représentant des Nations unies, Paul d’Auchamp a confié que la division des droits de l’Homme de la Minusma attend de ce symposium l’adoption de recommandations concrètes, réalistes et réalisables à l’endroit des autorités maliennes pour impacter positivement la situation des personnes victimes de violations et abus des droits de l’Homme comme stipulé dans la Résolution 2480 de juin 2019.
Malgré le tableau peu reluisant, des efforts ont été faits par l’État pour respecter et protéger les droits humains. À ce propos, le représentant du ministre de la Justice, Sombé Théra a particulièrement noté l’adoption de la loi relative aux défenseurs des droits de l’Homme et son décret d’application. Il a aussi mentionné la loi sur la protection des personnes handicapées, mais aussi et surtout des actions judiciaires en cours pour réprimer tous les cas avérés.
Souleymane SIDIBÉ
Source: Journal l’Essor-Mali