Hier, lundi 10 septembre 2018, le chargé de l’Organisation de libération de la Palestine, Saëb Erekat, a annoncé la décision américaine de la fermeture de la Mission palestinienne en Washington. Cette décision constitue la énième contre les Palestiniens de la part de l’administration Trump.
Le bras de fer entre l’administration Trump et les intérêts palestiniens à Washington se poursuit. Après la suspension de la participation financière de Washington à l’agence des Nations-Unies pour les réfugiés palestiniens et la suppression de l’aide de 25 millions de dollars aux hôpitaux palestiniens de Jérusalem-Est, l’administration Trump prévoit désormais la fermeture de la Mission palestinienne à Washington. Rappelons que ces mesures interviennent suite à l’érection par Trump de Jérusalem comme capitale de la Palestine depuis décembre 2017. Une décision qui a mis le feu aux poudres et a fait foirer les relations diplomatiques entre Washington et la Palestine, cette dernière n’ayant pas hésité, de son côté, à geler ses relations avec les officiels américains.
Aux dires de Saëb Erekat, cette décision de fermeture de la Mission palestinienne constitue un châtiment collectif appliqué par les États-Unis : « Il s’agit-là d’une nouvelle illustration de la politique de châtiment collectif pratiquée par l’administration Trump contre le peuple palestinien, auquel elle a déjà coupé l’aide financière pour des services humanitaires, y compris dans les secteurs de la santé et de l’éducation. » Il poursuit ainsi : « Cette dangereuse escalade montre bien que les États-Unis cherchent à démanteler le système international pour couvrir les crimes israéliens.» Cette bataille ne peut être que destructrice économiquement, socialement, culturellement, pour ces deux pays qui décident ainsi de faire fi des immenses avantages que peut livrer la mondialisation.
Fousseni Togola
Source: Le Pays