Les pays, comme le nôtre, qui n’ont aucune débouchée particulière ou des ressources minières considérables, sont obligés de se concentrer sur les impôts et les taxes pour assurer le développement durable et faire face aux dépenses de l’Etat. Mais paradoxalement, les responsables des services des impôts du Mali semblent ne pas mesurer l’importance de la tâche et leurs responsabilités dans la réalisation des objectifs fixés par les hautes autorités.
En effet, les textes régissant les impôts de chez sont d’une complexité sans égale et surtout inaccessibles aux usagers dont une grande partie est analphabète. De simples constats permettent d’évoquer aujourd’hui certaines situations inexplicables. Au-delà des nominations et des promotions sur base de népotisme, de favoritisme et de clientélisme dans un service pourtant technique et surtout stratégique, la direction générale des impôts semble oublier l’essence même de son existence.
Ainsi, après l’informatisation des services des impôts par les autorités pour avoir un œil sur les entrées par rapports aux attentes, la direction générale n’arrive pas maintenir certaines directions ou centres connectés au réseau. Le cas du cercle de Kati, dans la région de Koulikoro est encore plus criard. Le service des impôts du cercle de Kati occupe une place prépondérante dans la politique de recettes des autorités, mais l’accès de ce service reste un défi majeur pour les usagers.
En effet, les usagers des différentes communes se trouvant aujourd’hui dans la bouche de Bamako, payent leurs impôts au centre des impôts de Kati. La Commune rurale de Kalaban-Coro, une des plus grandes Communes du Mali dont les activités des populations se passent majoritairement à Bamako, n’a pas de représentation des impôts. Et les gens sont obligés de se déplacer pour aller payer à Kati leurs impôts.
A Kati aussi, c’est la galère, car chaque il y a un problème de connexion terrible qui empêche les agents au niveau des guichets de faire leur travail. Le directeur général a-t-il une idée seulement de tout ce que l’Etat perd par jour à cause de cette négligence ? Les services des impôts au Mali n’ont-ils pas d’ambition ? En tous les cas, dans la gestion des Finances publiques, l’ajustement se poursuit dans la plupart des pays où des progrès notables sont notés dans la réduction des déficits budgétaires. Et les services rentrent en directe ligne dans cette politique.
Nous reviendrons dans nos prochaines éditions sur les tares des responsables de ce service qui font perdre des milliards à l’Etat par l’inaccessibilité des textes aux usagers et le dysfonctionnement des centres stratégiques.
A suivre donc !
- KONDO
Source: L’Express de Bamako