Le Parti Yelema a tenu samedi dernier un point de presse pour présenter à ses propositions pour une sortie de crise durable de notre pays. Le parti dirigé par Moussa Mara se propose d’exposer les mêmes propositions lors des assises du Dialogue national.
Le Dialogue National Inclusif a clôturé ses premières étapes de consultations de base au niveau communal. Ce fut l’occasion pour tous ses participants de faire leurs propositions dans les 611 communes de notre pays retenues par les organisateurs. Le parti Yelema qui en fait partie a exposé publiquement à la maison de la presse, le 12 octobre dernier, ses propositions sur tous les secteurs en crise de notre pays. Les conférenciers étaient le Présidents du parti, Moussa Mara, le député Bafotigui Diallo et Hamidou Doumbia, secrétaire adjoint chargé de la communication du parti. Pour Moussa Mara, le parti a décidé de participer au dialogue pour faire ses propositions en ce qu’il pense que c’est le cadre idéal pour trouver des solutions afin de sauver notre pays.
Les propositionsfaites par Yelema débutent par l’Accord d’Alger. Il propose la relecture de cet accord lors du DNI en identifiant ses points négatifs pour ressortir ceux qui sont positif pour être mis en œuvre. Ses points positifs dégagés seront ainsi défendus comme la position des Maliens par le gouvernement qui demande déjà une révision de l’APR jusque-là rejeté par la CMA et certains partenaires comme l’Algérie.
Concernant l’armée, le parti propose entre autres: le déménagement de l’état-major à Mopti, la lutte contre la corruption au sein de l’armée, une réorganisation de la chaine de commandement de l’état-major jusque sur le terrain, la réunion hebdomadaire d’un conseil national de défense et d’un conseil régional du même type dans chacune des zones d’insécurité incluant la société civile. Selon le parti, ces mesures permettront de donner un nouveau souffle à nos FAMa pour les permettre d’être en position de faire face à leur mission complexe sur le terrain.
Au niveau politique et intentionnel, le parti propose des mesures entre autres comme: la suppression de la possibilité au Président de dissoudre de l’Assemblée nationale, la possibilité de destituer tous les élus pour inefficacité, non-respect du serment, des promesses etc.
Il propose pour les partis politiques une alternance à leur tête, la participation obligatoire aux échéances électorales sous peine de retrait de récépissé parmi d’autres mesures. Il propose la mise en place d’une administration permanente chargée d’organiser les élections en vue de les rendre transparente. Il propose aussi, sur le front social, de rendre institutionnel le dialogue comme facteur de prévention de crises sociales. Ainsi, l’Etat doit choisir une période (juin) chaque année pour débattre avec: «L’ensemble des syndicats pour fixer les actions de la période suivante, les efforts financiers à fournir et à inscrire dans la prévision budgétaire.» entre autres.
En outre, ce sont tous les secteurs qui ont été touchés et le parti souhaite la mise en place d’un organe inclusif de suivi de l’application des résolutions du DNI conformément à l’article de 08 de l’Accord politique du de 02 mai dernier.
La remarque qui s’impose est que le sort de ces propositions du parti dépend des conclusions d’un dialogue en cours qui soufre d’une très grande inclusivité. Le fait que sa participation fut rejetée par des figures importantes non seulement de la classe politique mais aussi de la société civile rend problématique la mise en œuvre de ses résolutions par le pouvoir en place. C’est dans cet esprit que Bafotigui Diallo, un des conférenciers, à proposer au Président de la République de tendre encore une fois sa main au chef de file de l’opposition et président du FSD, Soumaila Cissé, et de former un nouveau gouvernement plus inclusif avec un nouveau Premier ministre. Cela faciliterait, selon lui, la décrispation politique entamé par le régime et l’application des résolutions du DNI.
Ousmane DEMBLE
Source: L’Aube